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Harcèlement: une Américaine sur 16 n’est pas consentante lors de son premier rapport sexuel

Le premier rapport sexuel d’une Américaine sur 16 est non consenti, selon une étude basée sur un échantillon de plus de 13’000 femmes âgées de 18 à 44 ans. Les auteurs mettent en garde contre les effets négatifs à long terme de ce «traumatisme» sur la santé.

18 sept. 2019, 07:35
Ces femmes disent avoir subi une ou plusieurs formes de contrainte, autant verbale que physique. (illustration)

Une Américaine sur seize n’était pas consentante lors de son premier rapport sexuel, selon une étude. La recherche souligne les effets négatifs à long terme de ce «traumatisme» sur la santé.

Aux Etats-Unis, «le mouvement #MeToo a révélé à quel point les femmes sont souvent victimes de violences sexuelles, mais aucune étude récente n’avait évalué la prévalence de la contrainte lors du premier rapport sexuel et son impact en matière de santé», écrivent les chercheurs en guise d’introduction.

 

 

Publiée lundi dans une revue de l’association américaine de médecine (JAMA Internal medecine), l’étude se base sur un échantillon de plus de 13’000 femmes âgées de 18 à 44 ans, interrogées dans le cadre d’une enquête des centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), réalisée entre 2011 et 2017.

Environ 6,5% d’entre elles ont répondu ne pas avoir été consentantes lors de leur premier rapport sexuel, ce qui extrapolé à la population des Etats-Unis correspond à plus de 3,3 millions de femmes de cette tranche d’âge, relèvent les auteurs, soit une femme sur 16.

Statistiques sur le viol

Ces femmes disent avoir subi une ou plusieurs formes de contrainte: 56,4% ont fait l’objet de pressions verbales, 46,3% ont été maintenues contre leur gré, 25,1% ont été victimes de violences, 22% ont été forcées de boire ou de se droguer, 16% étaient sous la menace d’une rupture.

 

 

Le terme «viol», qui correspond à une définition pénale, n’est pas utilisé dans l’étude, mais «nous pensons que ces expériences correspondent bien à des statistiques sur les viols», a déclaré son auteure principale Laura Hawks, chercheuse au Cambridge Health Alliance dans le Massachusetts.

Les statistiques américaines sont plutôt mauvaises comparées à celles d’autres pays développés, a-t-elle ajouté. En Irlande, 1% des femmes disent avoir été violées lors de leur premier rapport sexuel et environ 2% dans les pays d’Europe du Nord, a-t-elle relevé.

A l’autre extrémité, c’est le cas de 40% des femmes du Burkina Faso, a ajouté la chercheuse, en notant qu’il n’existe pas de statistiques pour tous les pays.

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