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Grèce: prison avec sursis pour l'ex-ministre aux fausses plaques

Quatre ans de prison avec sursis, s'est la peine prononcée contre l'ancien ministre des Transports grec Michalis Liapis, arrêté mi-décembre au volant d'une 4X4 équipée de fausses plaques d'immatriculation.

30 déc. 2013, 16:45
Traffic policemen escort former transport minister Michalis Liapis, center, to a court in Athens, Tuesday, Dec. 17, 2013. Liapis has been arrested in debt-crippled Greece, accused of driving his uninsured luxury car with fake license plates in an apparent effort to dodge paying road tax. Police said Liapis had handed his license plates over to tax authorities to avoid paying an estimated 1.320 euros or 1,816 US dollars in road tax for 2013, and was illegally using copies of the original plates. (AP Photo/InTime News, Giannis Liakos)

L'ancien ministre des Transports grec Michalis Liapis, arrêté mi-décembre au volant d'une 4X4 équipée de fausses plaques d'immatriculation, a été condamné lundi à quatre ans de prison avec sursis par un tribunal d'Athènes. M. Liapis avait invoqué la crise pour justifier son délit.

Le ministre aujourd'hui en retraite, âgé de 63 ans, avait invoqué "la crise" pour expliquer pourquoi il avait rendu en août aux autorités les plaques originales de son véhicule, comme l'ont fait de nombreux Grecs, pour éviter d'avoir à payer la taxe d'immatriculation.

M. Liapis, qui conduisait également sans ses papiers d'assurance, est pourtant à la tête d'une trentaine de propriétés immobilières, et affiche un revenu de 110'000 euros par an (135'000 francs), selon ses déclarations fiscales obtenues par la presse grecque.

L'affaire a fait grand scandale, dans un pays où la population est soumise à de lourds sacrifices depuis trois ans, et M. Liapis, neveu de Constantin Karamanlis, fondateur du parti Nouvelle Démocratie (droite) au pouvoir, a été aussitôt radié de ce parti.

M. Liapis a passé luxueusement les fêtes de fin d'année en Asie, et, bien que de retour en Grèce, il n'était pas présent à son procès où il a également été condamné à 3000 euros d'amende. Ses avocats ont annoncé qu'ils feraient appel. Le procureur a insisté lundi sur la nécessité d'une condamnation, évoquant une "inclination" de M. Liapis au délit.

Pots-de-vin

Une apparente allusion à une affaire remontant en 2008, dans laquelle le nom de l'ancien ministre avait été cité dans la presse, dans le cadre d'une importante enquête sur de possibles pots-de-vin payés par le groupe industriel allemand Siemens à des hommes politiques grecs.

Il avait été notamment question d'un voyage payé par le groupe à un ministre amateur de matchs de football, mais M. Liapis, présent au match en question, avait affirmé avoir payé son billet et n'avait pas été davantage inquiété.

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