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Génocide au Rwanda: le chef des services de renseignement rwandais arrêté à Londres

Le chef des services de renseignement du Rwanda, Emmanuel Karenzi Karake, a été arrêté samedi à Londres en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne. Il est poursuivi pour crimes de guerre par la justice espagnole. Kigali a jugé cette interpellation "inacceptable".

23 juin 2015, 12:13
Le chef des services de renseignement du Rwanda, Emmanuel Karenzi Karake, a été arrêté samedi à Londres

"La solidarité occidentale pour avilir les Africains est inacceptable. C'est un scandale d'arrêter un responsable rwandais sur la base de la folie de pro-génocidaires", a écrit la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo sur son compte Twitter.

M. Karake "a été arrêté par des agents de l'unité de l'extradition de la police londonienne à l'aéroport d'Heathrow à environ 09h45 samedi 20 juin", a indiqué un porte-parole de Scotland Yard. Le ministère britannique des affaires étrangères a confirmé son arrestation.

Le chef des services de renseignement du Rwanda, âgé de 54 ans, a comparu samedi après-midi devant un tribunal londonien. Il a été placé en détention provisoire jusqu'à jeudi, date à laquelle il doit de nouveau comparaître devant la justice britannique.

L'Audience nationale, la plus haute instance judiciaire espagnole, a lancé en février 2008 des poursuites pour génocide et crimes de guerre à l'encontre de 40 militaires rwandais pour des faits commis entre 1994 et 2000.

Le Foreign office s'est refusé à commenter davantage l'arrestation, soulignant simplement la "relation profonde et de longue date" entre le Royaume-Uni et le Rwanda.

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