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Gastronomie française: le Michelin sacre pour la première fois un Japonais

L’éclatant parcours culinaire de Kei Kobayashi fait de lui le premier chef japonais à se voir décerner la récompense suprême en France. Christopher Coutanceau à La Rochelle et le chef Glenn Viel en Provence ont également vu leur travail récompensé.

27 janv. 2020, 21:04
Le "jardin de légumes croquants, saumon fumé d'Écosse, mousse de roquette et émulsion au citron" de Kei Kobayashi a tout particulièrement séduit les inspecteurs du guide rouge.

Le guide Michelin a créé la surprise lundi en donnant pour la première fois en France trois étoiles à un Japonais, Kei Kobayashi. La cérémonie a également distingué Christopher Coutanceau à La Rochelle et le chef Glenn Viel en Provence.

«Merci beaucoup, merci la France»

«Trois étoiles viennent récompenser l’étincelant parcours de Kei Kobayashi, premier chef japonais à obtenir la récompense suprême en France, de toute l’histoire du guide», a affirmé le Michelin pendant la cérémonie des étoiles à Paris.

«Merci beaucoup, merci la France», a déclaré le chef aux cheveux blonds décolorés. Il a fait sensation sur la scène du pavillon Gabriel, venant chercher son étoile aux côtés de Louis-Marie Robert, son directeur de salle chez «Kei», le restaurant près du Louvres qu’il a ouvert en 2011.
 


Son «jardin de légumes croquants, saumon fumé d’Écosse, mousse de roquette et émulsion au citron» a tout particulièrement séduit les inspecteurs du guide rouge.

Tokyo est la ville la plus étoilée au monde et le Michelin a ces dernières années distingué de nombreux chefs japonais en France. Mais jamais à ce niveau-là.

Chef écolo

Autres chefs ayant reçu une troisième étoile: Glenn Viel de l’Oustau de Baumanière, aux Baux-de-Provence et Christopher Coutanceau, pour le restaurant portant son nom à La Rochelle.

 


Arrivé en 2015 dans ce mas niché au pied du célèbre village provençal, Glenn Viel, formé notamment chez Yannick Alleno, est un chef résolument écolo qui nourrit son inspiration entre le verger et les potagers, entre les ruches et les champs de blé de l’Oustau.

Quant à Christopher Coutanceau, se définissant comme cuisinier et pêcheur, il est un ardent défenseur de la pêche locale et artisanale. Il avait d’ailleurs reçu l’an dernier un prix de la gastronomie durable, nouvellement créé.

«Vers une cuisine dans l’air du temps»

«Avec l’avènement de cette nouvelle génération de cuisiniers formés par les grands noms de la gastronomie, (…) Michelin confirme sa volonté de faire évoluer le guide vers une cuisine dans l’air du temps, permettant aux disciples de côtoyer leurs maîtres au sommet», a réagi le site spécialisé Atabula.

Se voulant «un accélérateur du changement», le guide rouge a également lancé pour la première fois une sélection «gastronomie durable» reconnaissable à un pictogramme représentant une feuille et distinguant 50 chefs soucieux du respect de l’environnement, dont le triplement étoilé Alain Passard (L’Arpège).

Au final, le guide 2020 a distingué 628 tables, quatre de moins que l’an dernier, dont 18 nouveaux restaurants à Paris.

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