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Attentat de Strasbourg: 2 morts, une personne en état de mort cérébrale et 12 blessés, la traque du tireur se poursuit

Le bilan de la fusillade survenue mardi soir sur le marché de Noël de Strasbourg est de 2 morts et d'une personne en état de mort cérébrale. 12 personnes ont été blessées, 6 d'entre elles sont en état d'urgence absolue. L'auteur des tirs est toujours en fuite. Des témoins l'ont entendu crier "Allahu akbar". On sait qu'il a fait de la prison en Suisse. La police a lancé un appel à témoins.

12 déc. 2018, 06:53 / Màj. le 12 déc. 2018 à 23:41
La population rend hommage aux victimes, tandis que le tireur est toujours introuvable.

Une fusillade a fait au moins trois morts et treize blessés mardi soir sur le marché de Noël de Strasbourg, en France, a indiqué la préfecture. L'auteur des tirs, un homme de 29 ans "fiché S", est recherché par les forces de l'ordre.

Quelque 350 personnes, dont 100 membres de la police judiciaire, des militaires et deux hélicoptères, sont aux trousses de l'assaillant, a indiqué le ministre français de l'intérieur, Christophe Castaner.

 

 

Mardi soir, "à partir de 19h50", le tireur a ouvert le feu et "semé la terreur" en "trois points" de Strasbourg, a ajouté M. Castaner sans dévoiler son identité. Il a tué trois personnes et en a blessé douze, dont six sont en urgence absolue.

De son côté, la préfecture du Bas-Rhin a fait part dans la nuit d'un bilan provisoire de trois personnes décédées, cinq blessées grièvement et six blessées légèrement. Dans la soirée, le maire de Strasbourg avait évoqué un bilan de "quatre morts et une dizaine de blessés".

Blessé par des soldats

"Entre 20h20 et 21h00", l'assaillant a, par deux fois, échangé des coups de feu avec les forces de sécurité avant de s'enfuir, a encore expliqué Christophe Castaner. Lors de ces échanges de tirs, l'assaillant a été blessé par une patrouille de soldats de l'opération Sentinelle qui sécurisent le marché de Noël de Strasbourg.

 

 

Selon l'état-major des armées, un soldat a été blessé légèrement à la main par ricochet d'un tir de l'assaillant.

"On a entendu plusieurs coups de feu, trois peut-être, et on a vu plusieurs personnes courir. L'une d'elles est tombée. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle a trébuché ou parce qu'elle a été touchée. Les gens du bar ont crié: 'Ferme, ferme' et le bar a été fermé", a raconté un témoin.

M. Castaner a précisé que l'individu était "très défavorablement connu pour des faits de droit commun, pour lesquels il a déjà fait l'objet de condamnations en France et en Allemagne et pour lesquels il a purgé ses peines".

Fiché "S"

Selon une source proche du dossier, le suspect, un homme de 29 ans fiché "S", devait être interpellé mardi matin par les gendarmes dans une enquête de droit commun.

Le parquet de Paris a ouvert après la fusillade une enquête pour "assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Après cette attaque le gouvernement a porté le niveau du plan Vigipirate à "urgence attentat", a annoncé le ministre de l'intérieur. Cette mesure comprend "la mise en place de contrôles renforcés aux frontières, et des contrôles renforcés sur l'ensemble des marchés de Noël en France pour éviter le risque de mimétisme", a-t-il poursuivi.

Dans la soirée, le chef de l'Etat a exprimé sur Twitter la solidarité de la "nation tout entière" après avoir présidé une réunion de crise interministérielle en présence du premier ministre Edouard Philippe.

Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg avait fait l'objet d'un projet d'attentat en décembre 2000. Il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance. Environ 260 policiers nationaux sont notamment mobilisés.

Centre historique bouclé

Après l'attaque de mardi soir, la "Grande Ile", le centre historique de Strasbourg, a été entièrement bouclée par les forces des l'ordre. Selon la préfecture, les mesures de confinement avaient été levées dans la nuit et l'accès au centre-ville était de nouveau possible à partir de 02H00.

Cette fusillade intervient alors que la France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d'attentats islamistes sans précédent, qui a fait 246 tués depuis 2015.

 

 

La France a été frappée deux fois cette année au cours d'attaques qui ont fait cinq morts. Le dernier a succombé à une attaque au couteau menée par un assaillant de 20 ans abattu par la police, dans le quartier touristique de l'opéra, à Paris, le 12 mai 2018.

L'attaque de Strasbourg intervient en pleine crise des "gilets jaunes" en France. Mardi soir, sur une page Facebook annonçant un "acte V" des manifestations samedi, certains évoquaient une "manipulation" de l'Etat ou "un prétendu attentat".

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