La reproduction des dauphins et des orques en captivité est désormais interdite en France, en vertu d'un arrêté publié samedi imposant des règles plus strictes aux delphinariums. Des associations se sont réjouies, y voyant "la fin programmée des cirques marins".
Une version précédente de ce texte, signée mercredi par la ministre de l'environnement Ségolène Royal, se contentait de prévoir un "contrôle étroit de la reproduction des dauphins", en fonction de "la configuration et la taille des bassins", selon un communiqué diffusé par le ministère.
Mme Royal "a repris le texte avant qu'il soit publié et a souhaité être plus radicale", a précisé le ministère samedi. Elle a notamment "appris que certains animaux étaient drogués et a voulu aller plus loin", a-t-on ajouté. Le texte prévoit aussi une augmentation d'au moins 150% de la surface des bassins.
.@RoyalSegolene Départ sur une très bonne note pour @RoyalSegolene : la captivité des dauphins et orques à terme interdite en France https://t.co/vwhEIP7rJo pic.twitter.com/JbGsSS2ciG
— FONDATION B. BARDOT (@FBB_PORTEPAROLE) 6 mai 2017
Avancée "historique"
"En clair, cela signifie la fin des programmes de reproduction, d'échanges ou d'importation (...). Sans renouvellement possible, cela signifie tout simplement la fin programmée des cirques marins sur notre territoire", se sont réjouies les associations Code Animal, la Dolphin Connection, One Voice, Réseau Cétacés et Sea Sheperd. "Cette avancée française est historique", ont-elles souligné dans un communiqué.
Avancée inédite en France pour les dauphins !
— Réseau-Cétacés (@ReseauCetaces) 7 mai 2017
Communiqué de presse ci-dessous https://t.co/DELc7scx9t#PourUneFranceSansDelphinarium pic.twitter.com/s5Jp9t5z2W
Cette mesure a en revanche suscité la colère du directeur du Marineland d'Antibes dans le sud de la France, qui l'a qualifiée de "bombe", dans le quotidien Var-matin.
Les établissements ont six mois pour se conformer à l'arrêté, sauf pour les travaux de mise en conformité des bassins, qui devront être réalisés dans un délai de trois ans.