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France: une femme condamnée à un an de prison ferme pour avoir giflé la maîtresse de sa fille

Une femme a été condamnée à 18 mois de prison dont un an ferme pour avoir giflé la maîtresse de sa fille. L'enseignante s'est déclarée "choquée de la condamnation" qu'elle estime trop lourde.

07 mars 2018, 14:59
L'enseignante giflée s'est déclarée "choquée de la condamnation" qu'elle estime trop lourde.

Une mère de cinq enfants a été condamnée mardi dans le centre de la France à une peine de 18 mois de prison, dont un an ferme, pour avoir giflé la maîtresse d'une de ses filles, a-t-on appris mercredi de sources concordantes. L'ampleur de la peine surprend.

Elle a même étonné la partie civile. L'enseignante giflée s'est déclarée "choquée de la condamnation". "Elle ne s'attendait pas à cela, elle voulait que son préjudice soit reconnu, pas qu'une mère de famille soit envoyée en prison", a réagi Me Julie Urcissin.

"La peine est lourde, aberrante mais je ne vois pas comment la justice aurait pu être sereine", a déclaré l'avocat de l'accusée Me Hugues Roumeau. Il a pointé la mobilisation de quelques dizaines d'enseignants devant le Palais de justice pour soutenir leur collègue. Et l'absence d'un traducteur pour sa cliente, appartenant à la communauté Rom, dont les propos ont été traduits par son mari.

Le tribunal de Roanne, dans le département de la Loire, est allé au-delà des réquisitions, le procureur ayant requis 12 mois de prison dont six mois ferme, a indiqué le parquet mercredi.

Incapacité de travail

L'accusée, qui a cinq enfants dont un d'un an qu'elle allaitait toujours, a été incarcérée dès mardi soir, a souligné son conseil. Ce dernier n'a pas souhaité dire si sa cliente ferait appel.

Les faits remontent à mars 2017 à Mably, commune limitrophe de Roanne. Voyant une bosse sur la tête de sa fille, la maman accuse rapidement l'enseignante et directrice de l'école. Elle lui inflige plusieurs gifles, tire son écharpe, sa queue de cheval, le tout sous le regard d'élèves, de parents et d'autres enseignants. Cette agression a entraîné trois jours d'incapacité temporaire de travail.

A l'audience, l'accusée n'a pas vraiment fourni d'explications à son geste, se bornant à expliquer qu'elle avait attrapé l'écharpe pour se défendre face aux coups de l'enseignante, une version contredite par des témoins.

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