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France: un djihadiste présumé libéré après qu'un juge oublie de renouveler sa détention provisoire

C'est l'erreur d'un juge d'instruction qui a conduit à la libération d'un djihadiste présumé en France. Le magistrat a oublié de renouveler la détention provisoire de ce dernier.

22 août 2018, 14:33
justice marteau balance

Un djihadiste présumé, qui était en détention provisoire avant son procès en France prévu en novembre, a été libéré de prison en avril après une erreur d'un juge d'instruction, a indiqué mercredi à l'AFP le ministère de la Justice. Une inspection a été mandatée pour tenter d'éclaircir comment cela a pu arriver.

Ce djihadiste présumé doit être jugé à Paris aux côtés de Reda Bekhaled et de ses frères, soupçonnés d'être impliqués dans un projet d'attentat en 2014 dans la métropole lyonnaise, dans le centre-est de la France, et dans une filière d'acheminement de combattants en Syrie.

L'homme est sorti le 3 avril, un juge d'instruction ayant oublié de renouveler sa détention provisoire. Il est depuis en liberté, mais sous "contrôle judiciaire très strict", selon le ministère de la Justice, confirmant ainsi une information de l'hebdomadaire Le Canard enchaîné.

Une inspection mandatée par la ministre de la Justice Nicole Belloubet "est en cours" pour "comprendre comment un acte ayant potentiellement des conséquences graves, eu égard au profil lourd de l'intéressé, a pu se produire", indique la Chancellerie. Selon une source proche du dossier, le magistrat n'a pas pour le moment été sanctionné.

Nouvelle interpellation

En mai, le djihadiste présumé a de nouveau été interpellé, car il se trouvait hors de la zone autorisée dans le cadre de son contrôle judiciaire. Selon Le Canard enchaîné, il conduisait sans permis et son téléphone portable contenait des images de djihadistes armés et un film de propagande de l'organisation Etat islamique.

Jugé en comparution immédiate, il est ressorti libre du tribunal, alors que le parquet avait requis dix mois de détention. Le parquet a fait appel et l'homme devrait être jugé en appel pour ces faits le 13 septembre à Paris.

Mandats d'arrêt

Au total, 15 personnes sont accusées dans le dossier antiterroriste, dont un mineur au moment des faits. Ils seront jugés par la cour d'assises des mineurs du 12 au 30 novembre. Cependant, huit d'entre eux partis en zone irako-syrienne, parmi lesquels trois des frères Bekhaled, font l'objet d'un mandat d'arrêt.

"Si projet d'attentat il y a, la cible n'a jamais été éclaircie", a commenté un avocat de la défense. "Il a été évoqué un temps qu'il s'agisse d'un rendez-vous annuel à Lyon du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France, ndlr), mais rien n'est jamais venu étayer ce soupçon", a-t-il ajouté.

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