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France: six personnes accusées de complicité pour le meurtre du professeur décapité

Six personnes ont été mises en examen pour «complicité d’assassinat terroriste» après la mort d’un enseignant de 47 ans décapité à Conflans-Sainte-Honorine.

22 oct. 2020, 08:04
Le professeur d'histoire et de géographie a été tué à Conflans-Sainte-Honorine (archives).

Le parent d’élève et l’islamiste sulfureux Abdelhakim Sefrioui ont été mis en examen mercredi pour «complicité d’assassinat terroriste» dans l’enquête sur la mort de l’enseignant décapité en France. Deux collégiens sont accusés du même chef d’accusation.

Deux amis de l’assaillant sont également poursuivi pour complicité. Un troisième proche est, lui, accusé d’«association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes». Tous ont été placés en détention provisoire, sauf les collégiens laissés libres sous contrôle judiciaire.

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L’enseignant de 47 ans a été décapité vendredi à Conflans-Sainte-Honorine par un réfugié d’origine russe tchétchène de 18 ans, pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de deux cours au début octobre sur la liberté d’expression.

Il voulait «venger le prophète»

Le parent d’élève, 48 ans, et M. Sefrioui, 61 ans, sont accusés d’avoir "nommément désigné comme une cible sur les réseaux sociaux l’enseignant d’histoire et de géographie "au moyen d’une manoeuvre et d’une réinterprétation des faits", a souligné le procureur antiterroriste lors d’une conférence de presse mercredi après-midi.

«Il y a des commanditaires qui sont derrière cet attentat et qui sont certainement ravis de voir que l’enquête se focalise sur des comparses périphériques, qui n’ont jamais voulu une telle horreur», a réagi l’avocat de M. Sefrioui.

 

 

«M. Sefrioui n’avait aucune idée de ce qui allait se passer. Il n’y a eu aucun contact entre eux», a-t-il assuré. Selon l’avocat, «les personnes dangereuses, qui ont formé le tueur tchétchène, sont à l’abri et vont en former d’autres».

Dans un message envoyé sur les réseaux sociaux après avoir posté la photographie de sa victime, l’assaillant avait annoncé dans un russe hésitant qu’il avait «vengé le prophète», en reprochant au professeur de l’avoir «montré de manière insultante».

L’assassinat de l’enseignant s’inscrit dans un «contexte d’appels aux meurtres» lancés depuis la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo début septembre, avant l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015 à Paris, a souligné le procureur antiterroriste.

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