Votre publicité ici avec IMPACT_medias

France: incendie maîtrisé dans une usine à haut risque à Rouen

Un incendie s’est déclaré jeudi matin dans une usine classée à haut risque de Rouen, dans le nord de la France. Le sinistre est désormais sous contrôle.

26 sept. 2019, 11:45
/ Màj. le 26 sept. 2019 à 15:24
L'incendie est sous contrôle mais plusieurs jours seront probablement nécessaires pour en venir à bout.

Un incendie «hors norme» jeudi dans une usine chimique classée comme particulièrement dangereuse à Rouen, qui n’a pas fait de victime, était «circonscrit» jeudi mais toujours pas éteint, les autorités évoquant un «risque de pollution de la Seine». 

Au total, 200 sapeurs-pompiers, 200 engins venus de six départements ont pris part aux opérations.

«Le feu est circonscrit, pas éteint», a indiqué à la mi-journée un membre des sapeurs pompiers. «Certains produits ont été évacués du site», a-t-il expliqué au ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner arrivé sur place.

 

 

 

Vers 02h30 jeudi, cet incendie s’est déclaré dans un entrepôt de l’usine Lubrizol, située à environ 3 km du centre-ville et de la célèbre cathédrale de Rouen, dont l’agglomération compte quelque 500’000 habitants. L’incendie n’a pas fait de victimes.

Les images du sinistre ont été particulièrement impressionnantes, notamment un énorme panache de fumée noire visible à une dizaine de km à la ronde. Selon un correspondant de l’AFP présent sur place, une odeur âcre est perceptible.

 

 

 

Interrogée par téléphone par l’AFP, Marina André, 25 ans, qui travaille dans un bar proche de l’usine, a décrit une «forte odeur» et un nuage de fumée «impressionnant». «Il n’y a pas vraiment d’inquiétude. Les gens sont vigilants. On est très bien informés par les autorités», a-t-elle ajouté.

L’usine, où travaillent environ 400 employés, fabrique et commercialise des additifs qui servent à enrichir les huiles, les carburants ou les peintures industriels. Elle a été classée «Seveso seuil haut» ce qui signale sa dangerosité et implique qu’elle bénéficie d’une surveillance particulière.

 

 

 

Le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner est attendu sur place.

Eviter pire

La priorité des services de secours est «de protéger les produits dangereux» qui se trouvent encore dans l’usine afin d’«éviter un sur-accident», a déclaré Jean-Yves Lagalle, responsable des pompiers dans la région.

«La priorité des priorités c’est les installations intérieures de l’entreprise qui ne sont pas encore touchées», a-t-il ajouté, vers 08h30 GMT. Deux usines, classées «Seveso seuil bas» à proximité de l’usine en feu, ont été évacuées.

Ce type de feu ne s’éteint pas qu’avec de l’eau
Jean-Yves Lagalle, responsable des pompiers dans la région

«Les sapeurs-pompiers pataugent dans 3 ou 4 cm d’hydrocarbures, ce type de feu ne s’éteint pas qu’avec de l’eau, il faut mettre de l’émulseur, un tapis de mousse», a-t-il dit. «C’est un feu extrêmement dangereux pour la sécurité du personnel», a-t-il ajouté, qualifiant l’incendie d’«hors-norme».

Risque de pollution de la Seine

Le préfet de Normandie Pierre-André Durand a en outre évoqué devant la presse un «risque de pollution de la Seine» par «débordement des bassins de rétention».

 

 

La Seine, un des principaux fleuves français, traverse Paris avant Rouen puis se jette dans la Manche au niveau du port du Havre.

Interrogé sur l’ampleur de l’accident industriel, le préfet a assuré qu’il n’y avait aucune «minoration des risques» par les pouvoirs publics. «S’il avait fallu confiner, nous aurions confiné, s’il avait fallu évacuer, nous aurions évacué», a-t-il dit.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias