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France: il aide une migrante sur le point d'accoucher, il est convoqué par la police

Un Français a été convoqué par la police ce mercredi. Son délit: avoir aidé une migrante qui était sur le point d'accoucher. L'homme, poursuivi pour le transport de personnes en situation irrégulière, risque la prison.

14 mars 2018, 19:56
Des migrants sont régulièrement secourus au col de Montgenèvre. Ils sont parfois amenés au Refuge solidaire de Briançon. (illustration)

Benoît Ducos, un ancien pisteur-secouriste français, a été convoqué par la police ce mercredi, suite à son interpellation dans la nuit du samedi au dimanche 11 mars. Son délit? Avoir porté secours à une migrante sur le point d'accoucher. Poursuivi en justice pour le transport de personnes en situation irrégulière, l'homme risque jusqu'à 30'000 euros d'amende et 5 ans de prison. 

Benoît Ducos a l'habitude de faire des rondes pour venir en aide aux migrants qui passent par le col de Montgenèvre pour traverser la frontière franco-italienne. Le soir du 10 mars, il tombe sur un groupe de six personnes qui marchaient au bord de la route. "Il y avait une maman, portée par deux autres migrants parce qu’elle ne pouvait plus marcher, et le papa qui portait deux enfants", raconte le Français au Dauphiné Libéré.

 

 

Avec d'autres bénévoles, Benoît Ducos leur donne de quoi se réchauffer puis apprend que la femme est enceinte de 8 mois et demi. Devant l'état de la future maman, il décide alors d'emmener le groupe à l'hôpital de Briançon, en voiture. Sur le trajet, ils sont arrêtés par des douaniers. « Ils ont tergiversé pour savoir s’il fallait appeler les pompiers », poursuit-il, contredit par la préfecture des Hautes-Alpes qui assure que les douaniers ont immédiatement sollicité les secours. 

Tandis que les autres migrants et Benoît Ducos sont emmenés au poste de police de Briançon, la migrante est conduite à l'hôpital. Son petit garçon est né dans la nuit et tout s'est bien passé. Ce n'est en revanche pas le cas pour le bénévole, qui était entendu ce mercredi en audition libre. "Benoit s’est attaché à expliciter les conditions qui l’ont conduit à porter assistance samedi soir. Il a insisté sur la situation de détresse de ces personnes", a déclaré au Dauphiné Libéré son avocat. 

 

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