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France: dans ses voeux 2019 Emmanuel Macron appelle à "l'unité retrouvée"

Le président français a transmis ses voeux 2019. Emmanuel Macron a dans son discours demandé l'unité et a dénoncé "une foule haineuse".

31 déc. 2018, 22:07
Le président a un ton fort et sérieux pour ses voeux 2019.

Emmanuel Macron a adopté un ton pugnace et offensif lundi pour ses voeux 2019. Le président français en a appelé à "l'unité retrouvée" des Français après la crise des "gilets jaunes", qui démontre que la France n'est "pas résignée".

Le chef de l'Etat a également utilisé des termes forts pour dénoncer "les porte-voix d'une foule haineuse" et affirmer, dans une allusion aux débordements des dernières semaines, que "l'ordre républicain sera assuré sans complaisance". "Je suis au travail (...) Je crois en nous", a conclu le président qui a présenté durant un quart d'heure ses voeux debout, sans pupitre, en agitant beaucoup ses mains.

Ces deuxièmes voeux du quinquennat étaient très attendus au terme d'une année 2018 très difficile pour le président et l'exécutif, au plus bas dans les sondages après une succession d'épreuves, de l'affaire Benalla au conflit social des "gilets jaunes", en passant par les démissions de ministres de premier plan.

Rassemblements des "gilets jaunes"

A la même heure, les "gilets jaunes" avaient appelé à des rassemblements, notamment sur les Champs-Elysées, placés sous haute protection pour éviter des débordements. Sans citer ces manifestants, Emmanuel Macron a évoqué "de grands déchirements et une colère qui venait de loin: colère contre les injustices, contre le cours d'une mondialisation parfois incompréhensible, colère contre un système administratif devenu trop complexe".

"Cette colère a dit une chose à mes yeux, quels que soient ses excès et ses débordements: nous ne sommes pas résignés. Notre pays veut bâtir un avenir meilleur reposant sur notre capacité à inventer de nouvelles manières de faire et d'être ensemble. Telle est à mes yeux la leçon de 2018", a-t-il ajouté.

Mais "que certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple (...) et n'étant en fait que les porte-voix d'une foule haineuse, s'en prennent aux élus, aux forces de l'ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c'est tout simplement la négation de la France", a-t-il dénoncé.

"Déni de réalité"

Il a également mis en garde contre le "déni flagrant de réalité" dans lequel "nous nous sommes installés". "On ne peut pas travailler moins, gagner plus, baisser nos impôts et accroître nos dépenses, ne rien changer à nos habitudes et respirer un air plus pur".

Le chef de l'Etat n'a pas fait de nouvelles annonces sociales, trois semaines après son allocution télévisée du 10 décembre au cours de laquelle il avait annoncé 10 milliards d'euros d'aides en faveur du pouvoir d'achat pour tenter de répondre aux demandes des "gilets jaunes". Cette absence de nouveaux gestes a été immédiatement critiquée par certains "gilets jaunes" mobilisés sur de nombreux sites en France. 

"Il a rallumé le feu, il a décrété qu'il ne ferait rien pour nous aider. S'il veut rien faire, on restera là comme on l'a décidé", a annoncé Marc, 40 ans, qui a regardé l'intervention avec une quinzaine de personnes près du Mans. "Franchement, il est sourd, il ne montre aucun signe d'apaisement. Les gens vont continuer de plus belle", a averti Rabah, 52 ans, qui avait prévu de fêter le réveillon sur le pont d'Aquitaine à Bordeaux.

Les opposants de droite et gauche ont également critiqué les voeux d'Emmanuel Macron, dont "le ton un peu martial" va "sans doute renforcer la mobilisation" des "gilets jaunes", selon Adrien Quatennens, député LFI. "Ce président est un imposteur" et "un pyromane", a lancé Marine Le Pen dans deux tweets successifs.

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