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France: Alain Cocq, l’homme qui voulait se laisser mourir, accepte de se réalimenter

Alain Cocq mange à nouveau et veut rentrer chez lui. Le Français atteint d’une maladie incurable voulait se laisser mourir pour militer pour le droit à l’assistance au suicide.

09 sept. 2020, 18:36
Le quinquagénaire Alain Cocq a été admis au CHU de Dijon pour y recevoir des soins palliatifs après avoir récusé lundi soir son refus de soins alors que son état s'aggravait (archives).

Le Français atteint d’une maladie incurable et qui voulait se laisser mourir avant d’être hospitalisé lundi, est réhydraté et réalimenté «avec son accord», a-t-il déclaré mercredi à l’AFP. Alain Cocq a annoncé qu’il pourrait rentrer chez lui «d’ici sept à dix jours».

«Je n’étais plus en capacité de mener ce combat», a confié le quinquagénaire, joint au téléphone au CHU de Dijon, où il a été admis pour y recevoir des soins palliatifs après trois jours et demi de calvaire. M. Cocq a assuré qu’«à quelques minutes près», il n’aurait «plus été là pour parler».

 

 

M. Cocq a confirmé à l’AFP qu’il envisageait un «retour à la maison d’ici 7 à 10 jours», comme il l’a annoncé un peu plus tôt sur son compte Facebook. «Le temps de récupérer un peu et de mettre en place une équipe d’hospitalisation à domicile», a-t-il précisé.

Atteint d’une maladie orpheline qui lui bouche les artères et lui cause d’intenses souffrances, ce militant du droit à mourir dans la dignité avait cessé vendredi soir tout traitement et alimentation après avoir buté sur l’impossibilité légale d’obtenir une injection de barbituriques, demandée «à titre compassionnel» à Emmanuel Macron pour abréger ses souffrances.

Lundi soir, le Dijonnais «souffrait trop» et a été hospitalisé «après une intervention du Samu», avait indiqué Sophie Medjeberg, avocate et vice-présidente de l’association Handi-Mais-Pas-Que, désignée comme mandataire par le Dijonnais pour l’assister dans sa fin de vie. Alain «reprend du poil de la bête; le combat continue mais d’une autre manière», a-t-elle déclaré mercredi à l’AFP, se disant soucieuse que «ses droits fondamentaux aient été respectés».

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