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France: à l'appel des partis, le pays se mobilise contre l'antisémitisme

Des manifestations sont annoncées ce mardi partout en France pour dire "ça suffit" à l'antisémitisme. A l'exception du Rassemblement national, tous les grands partis politiques de ce pays ont annoncé leur participation.

19 févr. 2019, 09:51
Les rassemblements, dont le principal se tiendra à Paris ce mardi à 19h, sont la suite d'un appel signé par une vingtaine de partis. (Archives)

Plus de la moitié du gouvernement et de nombreux représentants de la classe politique participeront mardi à des rassemblements en France contre la hausse des actes antisémites. L'académicien Alain Finkielkraut avait été visé en marge du mouvement des "gilets jaunes".

"Il faut être totalement déterminé, je dirais presque enragé, dans notre volonté de lutter" contre l'antisémitisme qui "est très profondément enraciné dans la société française", a plaidé Edouard Philippe, dans un entretien publié mardi par l'Express.

 

 

Dans "un geste symbolique", avant les rassemblements prévus, les présidents du Sénat, Gérard Larcher (LR), et de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand (LREM), se recueilleront à 18h15 au Mémorial de la Shoah.

Une vingtaine de partis

Les rassemblements, dont le principal se tiendra place de la République à Paris à 19h00, sont, eux, la suite d'un appel signé par une vingtaine de partis, à l'initiative du premier secrétaire du PS Olivier Faure. Le Rassemblement national de Marine Le Pen, qui n'a pas été invité par M. Faure, a annoncé lundi qu'il organiserait un hommage de son côté.

Face à une recrudescence des actes antisémites en 2018, M. Faure a souhaité que les partis s'emparent du flambeau de la lutte contre l'antisémitisme, plutôt que les représentants de la communauté juive. Au total, 541 actes antisémites ont été recensés en 2018, un chiffre en hausse de 74% sur un an mais qui reste inférieur au dernier pic de 2014 (851) et de 2004 (974).

 

 

"Tout est né du fait que je ne voulais pas que ce soit une affaire de juifs, mais une affaire de Français", explique à l'AFP le député de Seine-et-Marne.

Le grand rabbin Haïm Korsia, avec qui M. Faure a discuté avant de lancer son appel, approuve la démarche. "C'est un sursaut républicain", salue-t-il. "Ça fait des années qu'on demande que la société civile se saisisse de l'antisémitisme", commente à l'unisson le président du Consistoire Joël Mergui. Même s'il regrette que les participants ne disent pas également "non à l'antisionisme".

RN pas présent

Le Rassemblement national, lui, n'en sera pas. Dans un communiqué, le parti de Marine Le Pen explique qu'il "n'entend pas défiler aux côtés de formations et de dirigeants politiques qui, soit n'ont rien fait depuis trente ans contre l'implantation des réseaux islamistes dans les quartiers, soit les ont encouragés, soit même entretiennent à leur égard un double langage irresponsable et criminel".

 

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