Vingt-cinq mille pèlerins sont attendus mardi à Lourdes pour le traditionnel pèlerinage de l'Assomption. Il est encadré par un dispositif de sécurité encore important même s'il a été allégé par rapport à 2016, année de plusieurs attentats.
Ce célèbre sanctuaire du sud-ouest de la France est l'un des premiers lieux de pèlerinage catholique au monde. Il accueille chaque année 4 millions de visiteurs environ.
Trois cents membres des forces de sécurité environ ont été mobilisés pour sécuriser le pèlerinage, soit deux cents de moins que l'an dernier. A l'époque, un dispositif exceptionnel avait été mis en place après l'assassinat le 26 juillet 2016 du père Jacques Hamel, en pleine messe dans son église, près de Rouen, peu après l'attentat du 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice (86 morts et plus de 400 blessés).
Les quelque 300 policiers, gendarmes et militaires mobilisés cette année patrouilleront dans la ville, tandis que la police de l'air et des frontières survolera le lieu saint.
Afin de pouvoir contrôler plus facilement le flux des pèlerins, les portes d'entrée au sanctuaire ont été réduites de douze habituellement à seulement trois, et des portiques de sécurité y ont été installés.
Menace élevée
La circulation sera interdite une bonne partie de la journée aux abords du sanctuaire et des barrages ont été érigés afin de prévenir toute attaque à la voiture bélier.
"On reste à un niveau de menace élevée et diffuse sur tout le territoire national. Même si Lourdes n'est pas particulièrement ciblée, nous la prenons en compte", a souligné Béatrice Lagarde, représentante de l'Etat dans le département.
Depuis sa création en 1873, le plus grand pèlerinage catholique français célèbre la montée au ciel de Marie, la mère du Christ, selon le dogme catholique.
La messe de l'Assomption devait se tenir en matinée, suivie en début d'après-midi de la prière pour la France et le monde, à la Grotte de Massabielle où, en 1858, la Vierge est apparue à une jeune bergère, Bernadette Soubirous, selon l'enseignement catholique.