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Étude: se retrouver ruiné à plus de 50 ans augmenterait le risque de décès

Se retrouver ruiné à plus de 50 ans serait mauvais pour la santé selon une étude. Une telle situation augmenterait de 50% le risque de mourir au cours des 20 années suivantes.

04 avr. 2018, 07:29
"La découverte la plus surprenante a été qu'avoir de l'argent puis le perdre est presque aussi mauvais pour votre espérance de vie que n'en avoir jamais eu", a affirmé l'auteure principale de l'étude.

Se retrouver soudainement ruiné à plus de cinquante ans augmenterait de 50% le risque de mourir au cours des 20 années suivantes, affirme une étude publiée mardi. Près d'un quart des Américains âgés de 51 ans et plus ont vécu ce scénario.

Parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), cette recherche est la première du genre sur le long terme. Elle examine l'impact sur la santé de la perte de 75% ou plus des biens d'une personne sur une période de deux ans.

La perte des économies de toute une vie a peut-être connu un pic pendant la crise de 2007-2010, mais des Américains ont subi de telles situations à un rythme relativement constant ces 20 dernières années, "quel que soit le climat économique général", révèle l'étude.

"Nous avons découvert que perdre les économies de toute une vie avait un impact profond sur la santé d'une personne sur le long terme", a affirmé l'auteure principale de l'étude, Lindsay Pool, de la faculté de médecine Feinberg de l'université de Northwestern.

Pauvres aussi touchés

Les chercheurs ont également étudié un groupe de personnes du même âge, mais à bas revenus et n'ayant jamais été riches. Ils ont découvert que leur risque de mourir au cours des 20 années suivantes était de 67% plus élevé que celui des personnes dont les économies avaient connu une croissance stable au cours de leur vie.

"La découverte la plus surprenante a été qu'avoir de l'argent puis le perdre est presque aussi mauvais pour votre espérance de vie que n'en avoir jamais eu", a dit Mme Pool.

Ce risque plus élevé pourrait s'expliquer par la difficulté à payer les soins médicaux et par l'impact sur la santé de l'anxiété due à des pertes financières élevées.

L'étude est basée sur les informations fournies par plus de 8700 personnes ayant participé à un sondage national de long terme mené par l'institut national sur le vieillissement. Les participants avaient entre 51 et 61 ans au moment de leur inscription.

En 2016, une étude parue dans la revue britannique The Lancet avait indiqué que la hausse du chômage et les coupes budgétaires dans le secteur de la santé, consécutifs à la crise financière de 2008, auraient contribué à une surmortalité par cancer de plus d'un demi-million de personnes dans le monde.

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