L’ex-producteur de cinéma Harvey Weinstein, condamné en mars 2020 à 23 ans de prison pour agressions sexuelles et incarcéré depuis, a fait appel lundi de cette condamnation. Il estime que ses droits à la défense n’ont pas été respectés.
Dans un recours en appel déposé lundi devant la Cour suprême de l’Etat de New York, ses avocats font valoir que plusieurs femmes ont été autorisées à témoigner au procès à propos d’agressions supposées de M. Weinstein, alors même que les faits avancés étaient prescrits ou insuffisamment étayés pour pouvoir faire l’objet de poursuites, selon la défense.
Six femmes avaient témoigné pour l’accusation lors de ce procès ultra-médiatisé à New York, affirmant que l’ex-magnat d’Hollywood les avait sexuellement agressées.
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Si M. Weinstein a été accusé de harcèlement ou d’agressions sexuelles par près de 90 femmes, il n’était cependant poursuivi que pour deux agressions lors des audiences: un viol sur une aspirante actrice, Jessica Mann, en 2013, et un cunnilingus forcé sur une ex-assistante de production, Mimi Haleyi, en 2006.
Impartialité du jury remise en cause
Dans leur recours long de 166 pages, les avocats de M. Weinstein font aussi valoir qu’une des jurés, autrice d’un livre sur des hommes au comportement prédateur sur de jeunes femmes, avait compromis l’impartialité supposée du jury.
Ils ont aussi déploré ne pas avoir pu appeler à la barre leur expert en agressions sexuelles, alors même que la défense, elle, avait pu citer Barbara Ziv.
Peine «excessivement lourde»
La défense affirme également que le juge a imposé à l’ex-producteur, au casier judiciaire vierge jusque-là, une peine «excessivement lourde» en raison de sa célébrité et de la médiatisation du dossier.
Une audience pour savoir s’il doit être extradé pour répondre de ces accusations est prévue le 12 avril prochain.