Votre publicité ici avec IMPACT_medias

États-Unis/Russie: Trump admet l'ingérence des Russes dans la présidentielle de 2016

Alors que le président américain a scandalisé son propre pays en refusant de condamner le rôle de Moscou dans les élections de 2016, il a fini par passer aux aveux. Trump a expliqué s'être mal exprimé lors de sa rencontre avec Poutine.

17 juil. 2018, 17:21
/ Màj. le 17 juil. 2018 à 21:25
Trump a finalement admis l'ingérence de la Russie dans les élections américaines.

Le président américain Donald Trump a assuré mardi admettre les conclusions de ses services de renseignement selon lesquels la Russie a bien interféré dans la campagne présidentielle en 2016. Il cherchait à apaiser la vive controverse après son sommet avec M. Poutine.

Le locataire de la Maison Blanche est revenu mardi sur ses déclarations jugées trop conciliantes à l'égard du maître du Kremlin, Vladimir Poutine. Il a expliqué s'être mal exprimé à Helsinki quand il a dit n'avoir aucune raison de ne pas croire les dénégations de M. Poutine sur l'interférence de Moscou dans l'élection.

Lundi, il avait obstinément refusé de condamner Moscou pour l'ingérence dans la campagne présidentielle américaine. Donald Trump a tenu la "stupidité" de son propre pays pour unique responsable de la dégradation des relations américano-russes.

 

 

A Helsinki, M. Trump a dit: "Je ne vois aucune raison pour laquelle cela serait la Russie (qui aurait procédé à cette ingérence)". Mardi, il a assuré qu'il souhaitait en fait énoncer les mots suivants: "Je ne vois aucune raison pour laquelle cela NE serait PAS la Russie" (qui aurait procédé à cette ingérence).

Isolé à Washington

De retour à la Maison Blanche, le président se retrouvait isolé jusque dans son propre camp. Sa tournée européenne a été jugée désastreuse. Elle l'a vu tourner le dos aux alliés des Etats-Unis et donner des gages au président russe.

Lui qui a si souvent qualifié de "faible" ses opposants, se voyait taxer de faiblesse par des voix émanant de tout l'échiquier politique. Mais, semblant imperméable à ce déluge de critiques et fidèle à lui-même, le président s'est accordé un auto-satisfecit sur son compte Twitter.

"Bien que j'ai eu une excellente rencontre avec l'Otan, levant d'importantes sommes d'argent, j'ai eu des entretiens bien meilleurs avec Vladimir Poutine de Russie. Malheureusement, les médias n'en font pas état - les médias Fake News sont déchaînés", a d'abord tweeté M. Trump.

 

 

Cela n'a pas dissipé l'impression d'isolement entourant M. Trump, confortée par un précédent tweet dans lequel il avait remercié le sénateur Rand Paul, l'un des seuls républicains à avoir ouvertement défendu sa prestation au sommet d'Helsinki.

M. Paul a mis les critiques du président américain sur le dos d'un "syndrôme mental anti-Trump", qu'il a opposé à un supposé harcèlement judiciaire du dirigeant des Etats-Unis. "Merci Rand Paul, vous saisissez bien les choses !", a écrit Donald Trump, au lendemain de cette première rencontre bilatérale entre le 45e président américain et le président russe.

 

 

Dans les jours précédant, à Bruxelles ou Londres, M. Trump a de l'avis général distendu les liens transatlantiques, avec notamment des charges contre l'Allemagne, l'Union européenne ou le Royaume-Uni.

Avalanche de critiques

L'hommage adressé par Donald Trump à Rand Paul contraste avec une avalanche de commentaires négatifs émanant de multiples élus et experts géopolitiques, allant de "surréaliste" à "traître", en passant par "embarrassant", "indéfendable". "irréfléchi", "antipatriotique" ou encore "honteux".

 

 

En adoptant un ton conciliant aux côtés de son homologue russe, et en mettant en doute les conclusions de la justice et des services de renseignement américains qui ont conclu à la réalité d'une interférence russe dans l'élection présidentielle de 2016, M. Trump a consterné jusqu'à des républicains du Congrès qui, d'habitude, ne se sentent pas autorisés à critiquer publiquement le président.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias