Le Sénat étasunien a adopté dans la nuit de vendredi à samedi son projet de réforme des impôts préparé par la majorité républicaine. Il ouvre ainsi la voie à la mise en oeuvre d'une des promesses de campagne de Donald Trump.
Le texte voté par 51 voix contre 49 va à présent faire l'objet d'une harmonisation avec la propre réforme votée le 16 novembre dernier par la Chambre des représentants, avant qu'une version définitive puisse être présentée pour promulgation à Donald Trump.
Le président étasunien, fragilisé par l'inculpation de son ex-conseiller national à la sécurité Michael Flynn, projette de mettre en oeuvre d'ici la fin de l'année la plus ambitieuse réforme fiscale depuis Ronald Reagan en 1986. L'objectif est de réduire le taux d'imposition des entreprises et des particuliers.
Manque à gagner de 1400 milliards
Les baisses d'impôts représenteraient pour les finances publiques un manque à gagner estimé à 1400 milliards de dollars sur dix ans. Mais l'administration républicaine estime qu'elles accéléreront la reprise de l'économie américaine et favoriseront les créations d'emplois aux Etats-Unis.
"Nous avons désormais l'occasion de rendre l'Amérique plus compétitive, d'éviter que des emplois ne soient délocalisés et d'apporter une aide substantielle aux classes moyennes", s'est réjoui Mitch McConnell, le chef de file de la majorité républicaine au Sénat qui s'est impliqué dans cette réforme.
Avant Noël
Donald Trump s'est félicité tôt samedi matin de la décision du Sénat. Il a réaffirmé son ambition de promulguer cette promesse majeure de campagne avant Noël.
Avec ce vote, le milliardaire populiste et les républicains, majoritaires dans les deux chambres du Congrès, peuvent désormais espérer aboutir d'ici à la fin de l'année et s'offrir ainsi un premier succès législatif majeur depuis l'investiture du 45e président des Etats-Unis, le 20 janvier dernier.
Après leurs échecs répétés à abroger la réforme de l'assurance maladie mise en oeuvre par Barack Obama, ils signeraient ainsi un succès important dans l'optique des élections de mi-mandat, dans un an.