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États-Unis: le policier blanc qui a tué Walter Scott, un homme noir non armé, plaide coupable deux ans après

En avril 2015, un policier blanc avait abattu un homme noir non armé, Walter Scott, après une banale infraction du code de la route. L'homicide avait alors choqué les États-Unis. Deux ans plus tard, justice est rendue auprès de l'automobiliste. Le policier a plaidé coupable.

03 mai 2017, 06:48
L'ancien policier a plaidé coupable deux ans après avoir abattu un automobiliste noir.

L'une des affaires d'homicides policiers les plus choquantes de ces dernières années aux Etats-Unis est entrée mardi dans son épilogue judiciaire. Un ancien policier a plaidé coupable, deux ans après avoir abattu un automobiliste noir non armé.

Sa peine sera déterminée ultérieurement par un juge. L'homicide en avril 2015 en Caroline du Sud de Walter Scott, 50 ans, fauché par les balles du policier blanc, alors qu'il s'enfuyait en courant après une banale infraction au code de la route, avait choqué l'opinion publique en Amérique.

Cette mort, saisie sur une vidéo amateur, avait déclenché des manifestations, dégénérant parfois en émeutes, dans tous les Etats-Unis. Sur les images, on voit le policier alors âgé de 33 ans tirer à huit reprises sur sa victime qui s'écartait, la touchant cinq fois dans le dos.

 

 

Selon l'accord de peine négociée, l'ex-policier a seulement plaidé coupable d'un chef d'inculpation fédéral, en l'espèce d'avoir attenté de façon volontaire aux droits civiques de M. Scott en exerçant une force excessive sous le couvert de ses fonctions.

Légitime défense

Jusqu'à aujourd'hui, l'accusé affirmait avoir agi en état de légitime défense, s'étant senti menacé après s'être empoigné avec M. Scott. Les proches de la victime ont fait savoir leur satisfaction dans une conférence de presse diffusée sur Internet.

L'ancien fonctionnaire de police était également poursuivi par l'Etat de Caroline du Sud, mais la procureure locale a annoncé dans un communiqué mardi renoncer à son action et s'en remettre au prochain verdict du juge fédéral.

 

 

Ce dernier conserve en théorie la possibilité de condamner l'ex-policier à la peine la plus sévère - la prison à vie - correspondant à son admission de culpabilité. Mais, traditionnellement dans le système judiciaire américain, les négociations de peine permettent à l'accusé d'éviter la plus lourde sentence.

Un premier procès non fédéral de l'ex-policier avait été annulé en décembre 2016, les douze jurés n'étant pas parvenus à s'accorder sur le verdict.

Ce drame s'est inscrit dans une série d'incidents impliquant des policiers américains et illustrant leur usage abusif de la force contre des Noirs.

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