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Etats-Unis: le ministre de la justice va fermement réprimer les fuites d'informations confidentielles

Donald Trump a demandé à Jeff Session, le ministre de la justice, d'être plus ferme les fuites. Celles-ci donnent une mauvaise image du président quant à sa capacité à gouverner.

04 août 2017, 20:02
Les fuites créent un climat de défiance à la Maison blanche

Les Etats-Unis font face à un "nombre stupéfiant de fuites" d'informations confidentielles, a constaté vendredi le ministre américain de la Justice. "Nous le disons haut et clair: la culture de la fuite doit cesser", a affirmé Jeff Sessions, annonçant des poursuites contre quatre personnes dans le cadre d'une vaste enquête.

Le ministre de la justice a précisé avoir triplé les investigations contre ceux accusés de saper la sécurité nationale en parlant trop aux médias.

Le gouvernement de Donald Trump a auparavant manifesté sa ferme intention d'endiguer les fuites d'informations confidentielles qui donnent une image de désordre à sa présidence, la dernière en date concernant le grand jury constitué dans la fameuse enquête russe.

Sources des médias

La police fédérale a augmenté ses effectifs chargés du dossier, et le gouvernement est en train de revoir sa politique d'assignation des organes de presse afin qu'ils révèlent leurs sources, a détaillé le ministre.

Les indiscrétions alimentant la presse couvrent un large spectre. Mais elles ont en commun d'ulcérer M. Trump, notamment lorsqu'elles dépeignent un climat de défiance à la Maison Blanche ou qu'elles accréditent des liens répétés en 2016 entre des responsables russes et des membres de l'équipe de campagne du milliardaire.

Sur plusieurs fronts diplomatiques plus ou moins chauds, des récentes fuites ont aussi plongé dans l'embarras le président, ou donné une image peu flatteuse de lui.

Pouvoir "discuter librement"

"Aucun Etat ne saurait être efficace si ses dirigeants ne peuvent discuter sereinement d'affaires sensibles ou discuter librement en pleine confiance avec des dirigeants étrangers", a justifié Jeff Sessions. 

Dans un autre verbatim également dévoilé, M. Trump exhorte, apparemment en vain, son homologue mexicain Enrique Pena Nieto d'arrêter de dire publiquement que Mexico ne paiera pas la construction du mur frontalier promis par l'homme d'affaires républicain.

La relation entre Londres et Washington a par ailleurs été émoussée fin mai quand des éléments de l'enquête sur l'attentat de Manchester, transmis dans le cadre de la coopération en matière de renseignement, se sont retrouvés sur la place publique du côté américain de l'Atlantique.

Déjà dans le passé

De Richard Nixon à l'époque du Watergate jusqu'à George W. Bush et ses programmes d'écoutes controversés, en passant par les polémiques de l'ère de Bill Clinton, les Etats-Unis ont une longue histoire de présidents rendus furieux par des fuites, dans un pays qui a consacré la presse comme quatrième pouvoir.

Mais Donald Trump, par son amateurisme politique, par ses attaques incessantes contre les médias et par ses difficultés à souder autour de lui les hauts cercles du pouvoir échaudés par son non-conformisme, a sans doute contribué à donner une autre dimension au problème.

Feuilleton quasi quotidien

Dans un contexte alourdi par la valse des conseillers les plus proches du président et les règlements de comptes au sein de l'exécutif, le feuilleton des fuites est devenu quasi quotidien depuis six mois.

Le procédé a même été utilisé par James Comey, l'ex-directeur du FBI limogé par Donald Trump, qui a reconnu avoir lui-même transmis à la presse des notes sur ses rencontres avec le président afin de provoquer la nomination d'un procureur spécial sur les ingérences russes dans l'élection.

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