«Bojuur, ce va?» Au journaliste suisse venu l’interroger, Ray McGuire répond dans un français délicieusement teinté de notes anglo-américaines. Du haut de son double mètre, l’ancien banquier impressionne autant qu’il se fait plaisir. C’est que ses connaissances linguistiques, acquises à Tours durant ses années universitaires, ne lui servent que peu, ici, à New York. Et encore moins pour aller à la rencontre des électeurs.
Car Ray McGuire est en campagne. Comme une dizaine d’autres candidats qui visent le poste prestigieux de la mairie de New York. Une campagne pas comme les autres, puisque les citoyens attendent beaucoup de leur futur maire, qui devra sortir la mégapole de l’une des périodes les plus difficiles de son histoire.
Le Covid-19, qui a durement frappé New York au point d’en faire l’épicentre mondial de la pandémie au printemps 2020, a laissé ses traces. Aux crises sociales et économiques s’ajoute celle qui s’est...