Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Etats-Unis: Donald Trump bloque l'arrivée des ressortissants des pays musulmans

Il l'avait annoncé et c'est désormais chose faite. Le président américain Donald Trump a signé un décret bloquant l'arrivée des ressortissants de sept pays musulmans, à savoir l'Irak, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen.

28 janv. 2017, 09:15
Il sera plus difficile pour les citoyens des pays musulmans d'entrer aux Etats-Unis.

Donald Trump a pris un décret prévoyant des contrôles accrus aux frontières pour selon lui arrêter l'entrée de "terroristes islamiques radicaux". Les démocrates ont fustigé "une politique à courte vue", l'ONU a appelé Washington à maintenir l'accueil des réfugiés.

"Nous voulons être sûrs que nous ne laissons pas entrer dans notre pays les mêmes menaces que celles que nos soldats combattent à l'étranger (...). Nous n'oublierons jamais les leçons du 11-Septembre" 2001, a clamé le milliardaire populiste, en allusion aux attentats perpétrés par le groupe Al-Qaïda.

D'après le texte diffusé vendredi par la Maison-Blanche, les autorités américaines vont interdire pendant trois mois l'arrivée de ressortissants de sept pays musulmans: Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. A l'exception des ressortissants de ces pays détenteurs de visas diplomatiques et officiels.

Sans réagir directement au nouveau décret étasunien qui vise son pays, le président iranien Hassan Rohani s'est montré critique. "L'époque de la construction de murs entre les pays est révolue. Ils (les dirigeants américains) ont oublié qu'il y a quelques années le mur de Berlin s'est effondré", a-t-il rappelé.

 

Réfugiés syriens plus admis

Dans ses restrictions à l'immigration, Washington va aussi arrêter pendant quatre mois le programme fédéral d'admission et de réinstallation de réfugiés de pays en guerre, toutes nationalités confondues. Un programme humanitaire ambitieux créé en 1980 et qui n'a été suspendu qu'une seule fois: durant trois mois après le 11-Septembre.

Quant aux réfugiés syriens, qui ont fui par millions le conflit sanglant dans leur pays, mais dont seulement 18'000 ont été acceptés aux Etats-Unis depuis 2011, ils seront définitivement interdits d'entrée.

Pour l'année budgétaire 2016 (du 1er octobre 2015 au 30 septembre 2016), les Etats-Unis, alors gouvernés par le démocrate Barack Obama, avaient admis sur leur territoire 84'994 réfugiés du monde entier, parmi lesquels un peu plus de 10'000 Syriens.

L'administration Obama s'était donné pour objectif d'accepter 110'000 réfugiés pour l'année budgétaire 2017. L'administration Trump vise dorénavant "pas plus de 50'000" réfugiés cette année.

Nécessité d'agir

Deux jours avant qu'il ne signe son décret, le nouvel occupant de la Maison-Blanche avait défendu son texte sur la chaîne ABC. Interrogé sur la réaction qu'il risquait de provoquer chez les musulmans, il avait rétorqué qu'il fallait agir dans "un monde en colère" devenu "un foutoir complet".

"Nous sommes une nation compatissante (...), mais il est temps de réévaluer et de renforcer le processus de vérification des visas", a affirmé de son côté le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Paul Ryan.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias