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Etat islamique: le "califat" entre dans sa seconde année

Le "califat" du groupe État islamique (EI), à cheval sur la Syrie et l'Irak, entre dans sa deuxième année. La communauté internationale s'avère incapable d'arrêter les atrocités des djihadistes qui ont récemment frappé en Tunisie ou au Koweït.

29 juin 2015, 14:47
Plus de 100 résidents danois seraient partis combattre en Syrie et en Irak. C'est le 2e plus gros contributeur européen.

Le groupe dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi avait annoncé le 29 juin 2014 qu'il redonnait naissance à une forme de gouvernement islamique dénommé le "califat" et assuré qu'il allait "durer et s'étendre". En un an, il a élargi son territoire en Syrie et en Irak en dépit de la création d'une coalition conduite par les États-Unis, qui veut l'éradiquer.

L'EI a également réussi à constituer un réseau de groupes qui lui sont affiliés à travers le monde. Le groupe cherche à distiller la peur bien au-delà des pays où il est présent.

Cette semaine, il a revendiqué une attaque meurtrière en Tunisie qui a coûté la vie à 38 personnes, majoritairement des touristes étrangers. Il est également soupçonné d'être derrière l'attentat-suicide contre une mosquée chiite au Koweït, qui a fait 26 morts.

L'EI pourrait aussi avoir servi d'inspiration à l'auteur d'une attaque en France qui a égorgé son patron et tenté de faire exploser son véhicule dans une usine de gaz.

"Ce n'est pas clair si ces actions sont centralisées ou coordonnées par l'EI. Mais nous risquons de voir des membres ou des sympathisants de l'EI, rentrés chez eux après avoir reçu une formation militaire, mener à leur initiative des attaques dont l'ampleur dépend de leur capacité, de leurs moyens et des opportunités", note Yezid Sayegh, chercheur au Centre Carnegie pour le Moyen-Orient.

Tueries et exécutions brutales

La manière dont l'EI gouverne son territoire en Syrie et en Irak suscite la peur et l'horreur. Des tueries massives et des exécutions brutales sont devenues sa marque de fabrique. Le groupe contrôle environ la moitié du territoire syrien, dont une large partie est inhabitée, et près d'un tiers de l'Irak.

En Syrie seulement, il a exécuté en un an plus de 3000 personnes, dont 1800 civils, a indiqué dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi eux, 74 enfants. Ce bilan inclut 200 personnes tuées dans la ville kurde de Kobané (nord) lors d'une attaque la semaine dernière et 900 membres de la tribu sunnite des Chaïtat qui ont péri en 2014 pour s'être opposés aux djihadistes.

Aucun chiffre précis sur les crimes commis en Irak n'est disponible. Mais le groupe est soupçonné d'avoir exécuté des milliers de personnes, dont 1700 recrues, en majorité chiites, assassinées au nord de Bagdad.

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