Environ 85'000 personnes ont fui depuis deux semaines la ville irakienne de Ramadi (ouest), tombée aux mains du groupe Etat islamique (EI), a indiqué vendredi le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Les déplacés ont un urgent besoin d'aide.
"La grande majorité de cette dernière vague de déplacés, environ 85%, est restée dans la province d'Al-Anbar", a précisé un porte-parole du HCR à Genève William Spindler.
D'autres tentent de se rendre dans différentes régions de l'Irak, notamment à Bagdad. Mais selon le HCR, tous n'y parviennent pas.
Les autorités exigent que les déplacés souhaitant venir dans la capitale irakienne prouvent qu'ils connaissent quelqu'un sur place. Le HCR demande aux autorités irakiennes de laisser les déplacés circuler librement.
Ville encerclée
La prise de Ramadi, chef-lieu de la province d'Al-Anbar, le 17 mai par les djihadistes est l'une des victoires majeures de l'EI depuis son offensive en Irak en juin 2014. Déterminée à reprendre Ramadi, l'armée irakienne soutenue par des milices chiites tentait cette semaine d'encercler la ville sunnite avant d'y donner l'assaut.
Cette nouvelle vague de déplacements porte à 180'000 le nombre de personnes ayant fui Ramadi depuis début avril, selon le HCR. Beaucoup de déplacés ne savent pas où aller.
Les moyens de transport sont insuffisants et les déplacés manquent d'abris. Une aide supplémentaire est d'urgence nécessaire, alors que les températures dépassent déjà les 40 degrés, a averti l'agence de l'ONU.