Après chaque catastrophe, au Brésil, les mêmes mots reviennent. Une fois encore, incurie, négligence et impunité sont pointées du doigt après la rupture, vendredi, d’un barrage minier dans l’Etat du Minas Gerais, dans le sud-est du pays, qui a fait près de 300 morts et disparus et provoqué des dégâts considérables sur l’environnement.
Un drame semblable s’était produit, en novembre 2015, à Mariana, dans la même région, quand un barrage minier retenant des déchets hautement toxiques avait cédé, dévastant la vallée du Rio Doce sur plus de 600 kilomètres, jusqu’à la mer. Celle-ci est restée, à ce jour, la pire catastrophe environnementale de l’histoire du Brésil. Trois ans après, les victimes attendent toujours d’être indemnisées, alors que les responsables ont échappé aux poursuites.
Samedi, à l’aube, les milliers d’habitants de la petite ville de Brumadinho ont été réveillés par les sirènes et, paniqués, se sont réfugiés sur les hauteurs,...