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Espagne: Pedro Sanchez en tête, l’extrême droite en force

Pedro Sanchez, Premier ministre socialiste sortant, est arrivé dimanche en tête des quatrièmes législatives en quatre ans en Espagne. Vox, formation ultranationaliste et anti-immigration fondée il y a cinq ans, a poursuivi son ascension.

10 nov. 2019, 23:58
Le Premier ministre sortant espérait obtenir une majorité claire.

Le Premier ministre socialiste sortant Pedro Sanchez est arrivé dimanche en tête des quatrièmes législatives en quatre ans en Espagne, mais sans améliorer ses chances de gouverner. Le parti d’extrême droite Vox est devenu la troisième force politique du pays.

Après le dépouillement de 95% des bulletins de vote, le Parti socialiste (PSOE) de M. Sanchez ne compte plus que 120 députés, contre 123 après le précédent scrutin, en avril. Le Premier ministre sortant espérait obtenir une majorité claire pour mettre fin au blocage politique qui mine le pays depuis 2015.

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Vox, formation ultranationaliste et anti-immigration fondée il y a cinq ans, a poursuivi son ascension et plus que doublé son nombre de sièges, avec 52 élus. Elle devient ainsi la troisième force politique d’un pays où l’extrême droite était, avant son irruption, marginale depuis la fin de la dictature de Franco (1939-1975).

Les conservateurs du Parti Populaire (PP, 88 sièges) ont, eux, redressé la barre après le pire résultat de leur histoire en avril (66 sièges), tandis que la gauche radicale de Podemos (35 sièges) a perdu sept députés. Les libéraux de Ciudadanos ont subi une gifle (10 députés, contre 57 en avril).

Discours virulent sur la Catalogne

Vox a bénéficié de l’émoi suscité par la crise en Catalogne, qui a dominé la campagne après les nuits de violences ayant suivi la condamnation mi-octobre de neuf dirigeants indépendantistes à de lourdes peines de prison pour la tentative de sécession de 2017.

Ancien membre du Parti Populaire (PP, conservateur), son chef Santiago Abascal a martelé son discours virulent sur la Catalogne, prônant l’interdiction des partis séparatistes, la suspension de l’autonomie de la région et l’arrestation de son président indépendantiste, Quim Torra. Il s’en est aussi vivement pris aux immigrés illégaux, qu’il accuse d’une prétendue hausse de la délinquance.

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