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Espagne: le chef du gouvernement victime d'un canular téléphonique

Un animateur radio a fait une farce au chef du gouvernement Mariano Rajoy. A l'heure où la tension avec la Catalogne est au plus vif, l'animateur s'est fait passer pour le président indépendantiste Carles Puigdemont. Le canular n'a pas amusé le Président.

21 janv. 2016, 16:54
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a rétorqué: "Ce n'est pas sérieux, faites ce que vous voulez mais ce n'est pas sérieux". (archive)

   KEYSTONE

Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a été victime mercredi du canular d'un imitateur de radio. Ce dernier s'est fait passer pour le président indépendantiste de la Catalogne Carles Puigdemont, allant jusqu'à lui proposer un rendez-vous rapide.

Sur la foi de l'enregistrement diffusé par les médias espagnols jeudi, l'imitateur de la radio catalane Flaixbac est parvenu la veille à engager une conversation téléphonique avec M. Rajoy en se faisant passer pour le dirigeant de l'exécutif catalan en fonctions depuis le 12 janvier, pour proposer un tout premier entretien.

"Je crois que lundi 25 (janvier) je peux vous appeler et en fonction de la situation, s'il y a investiture ou non, nous fixons une date, j'ai un emploi du temps très libre, nous pourrions la fixer dans les 24 ou les 48 heures", répond alors M. Rajoy à celui qu'il prend alors en toute innocence pour Carles Puigdemont.

L'imitateur révèle ensuite au président du gouvernement et dirigeant du Parti populaire (PP, droite) qu'il s'agit d'une blague. Il s'attire alors ce commentaire de Mariano Rajoy: "ce n'est pas sérieux, faites ce que vous voulez mais ce n'est pas sérieux".

Procédé éprouvé

Le canular s'est produit dans un contexte de grande tension entre le gouvernement central et l'exécutif catalan. Carles Puigdemont - ex-maire de la ville de Gérone (nord-est) et président de l'association des municipalités indépendantistes - avait salué son investiture d'un "vive la Catalogne libre" puis avait confirmé qu'il entendait conduire sa région aux portes de l'indépendance en un an et demi.

"Il ne nous manquera ni la fermeté ni la détermination" pour protéger l'unité de l'Espagne, avait répondu alors par médias interposés le chef du gouvernement conservateur à Madrid.

Le porte-parole du groupe parlementaire du PP au Congrès, Rafael Hernando, a profité jeudi du canular pour affirmer que l'affaire démontrait "que M. Rajoy n'est pas opposé aux appels ni aux conversations". Critiquant le procédé, il a cependant fait valoir que bien d'autres dirigeants dans le monde avaient subi ce genre de canulars.

Ainsi, l'ex-président français Nicolas Sarkozy avait pareillement été victime d'un canular au début de son mandat à l'Elysée.

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