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Erdogan chasse les étudiants contestataires

Une querelle entre pro- et antipouvoir a débouché sur une vague d’arrestations.

30 mars 2018, 00:01
epa06632498 A handout photo made available by the Turkish Presidential Press Office on 27 March shows Turkish President Recep Tayyip Erdogan speaking to the media in front of the Ataturk's picture at Ataturk airport in Istanbul, Turkey, 26 February 2018, before travelling to Algeria. According to news report Turkish President Recep Tayyip Erdogan passed Mustafa Kemal Ataturk (founder of modern Turkey) as longest ruling Turk.  EPA/TURKISH PRESIDENTAL PRESS OFFICE / HANDOUT  HANDOUT EDITORIAL USE ONLY/NO SALES TURKEY PRESIDENT ERDOGAN

Un calme faussement serein plane sur le campus de l’Université du Bosphore. A l’ombre des bosquets qui dominent le détroit du même nom, «l’Oxford d’Istanbul» vit des jours agités. C’est ici, au cœur de cet antre du savoir, connu pour être un bastion anti-Erdogan, qu’une chasse aux étudiants contestataires est en cours depuis plus de dix jours.

«On nous accuse de «terrorisme», alors qu’on ne faisait qu’exercer notre droit à la critique!», peste Tilbe Akan, 23 ans. L’étudiante en littérature étrangère a le cœur gros: brièvement arrêtée, jeudi 22 mars, elle passe ses journées l’oreille collée au téléphone, dans l’espoir de faire libérer ses amis embastillés.

«Echanges assez vifs»

«Tout a commencé, le lundi 19 mars, par un simple incident», raconte-t-elle, attablée à un café de la place Taksim, à l’ombre des regards policiers. «Ce jour-là, des étudiants islamistes avaient installé un stand pour distribuer des sucreries turques, qu’ils...

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