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Environnement: la France, l'Italie et l'Allemagne pointées du doigt pour leur qualité médiocre de l'air

La France, l'Italie, l'Allemagne mais aussi l'Espagne et la Grande Bretagne font l'objet de sévères critiques de Bruxelles à propos de la qualité médiocre de leur air. Leurs valeurs en terme de pollution atmosphérique sont bien trop élevées. La Suisse doit elle aussi faire des progrès.

15 févr. 2017, 18:26
La qualité de l'air est critique en France, Italie et Allemagne.

Bruxelles menace cinq pays - dont la France, l'Italie et l'Allemagne - de saisir la justice européenne s'ils ne prennent pas rapidement des mesures pour protéger la qualité de l'air. Ce "dernier avertissement" concerne également l'Espagne et la Grande-Bretagne.

Ces pays "n'ont pas remédié aux infractions répétées aux limites en matière de pollution atmosphérique fixées pour le dioxyde d'azote", dont les émissions sont dangereuses pour la santé, s'est insurgée mercredi la Commission européenne. La législation européenne impose aux Etats membres de l'UE de mettre en oeuvre des "plans" et des "mesures appropriées" quand les valeurs limites de polluants atmosphérique (fixées par le droit de l'UE) sont dépassées.

 

Dans les cinq pays visés, la Commission a indiqué avoir relevé des "infractions persistantes" en la matière, concernant le dioxyde d'azote, qui provient principalement de la circulation routière.

Pour l'Allemagne, une trentaine de zones sont concernées, dont Berlin, Munich et Hambourg. En France, il y en a une vingtaine, avec notamment Paris, Marseille et Lyon. Ces zones sont au nombre de 16 au Royaume-Uni, "parmi lesquelles les villes de Londres, Birmingham, Leeds et Glasgow". 

Haro sur le diesel 

Parmi les mesures possibles, l'exécutif européen cite notamment "la réduction du volume global du trafic", "le passage aux voitures électriques" et "l'adaptation du comportement des conducteurs".

"La réduction des émissions des véhicules à moteur diesel constitue une étape importante pour garantir le respect des normes de l'Union européenne en matière de qualité de l'air", a aussi souligné Bruxelles. La Commission européenne a encore indiqué que "plus de 400'000 citoyens meurent prématurément chaque année dans l'UE à cause de la mauvaise qualité de l'air", à l'origine également de maladies respiratoires et cardiovasculaires.

 

Les pays de l'UE sont libres de choisir les mesures appropriées pour faire face aux dépassements des limites fixées de polluants, mais "des efforts beaucoup plus importants doivent être consentis aux niveaux local, régional et national pour respecter les obligations" européennes, a insisté la Commission.

"Si les Etats membres n'agissent pas dans un délai de deux mois", elle a prévenu qu'elle "pourrait décider de saisir la Cour de justice de l'Union européenne" (CJUE), comme elle l'a déjà fait en 2015 pour la Belgique et la Bulgarie.

Des progrès à faire en Suisse

Selon les relevés du Réseau suisse d'observation des polluants atmosphériques, des progrès restent aussi à faire en Suisse. Malgré une amélioration ces 20 dernières années, les valeurs-limites d'immission pour l'ozone, le dioxyde d'azote et les poussières fines ont encore été dépassées en 2015, d'après le dernier rapport en date.

 

Ces trois polluants posent un problème sanitaire sur l'ensemble du territoire, avait précisé en septembre l'Office fédéral de l'environnement. L'OFEV avait ajouté que la pollution de l'atmosphère ne s'arrêtant pas aux frontières, des efforts étaient aussi nécessaires à l'échelle internationale, sans mentionner de pays en particulier. 

L'OFEV avait aussi constaté à fin janvier de cette année une hausse de la concentration de particules fines en raison des températures très froides observée cet hiver en Suisse.

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