«Je ne veux pas y aller.» Ça ne va pas fort, ce jour d’août à la Maison de Terre des hommes à Massongex. Abdoulaye, qui y séjourne depuis son arrivée en Suisse, tente de garder la tête haute devant les copains. Pourtant, dans cette tête, c’est tout sauf calme. La veille au soir, il a pleuré toutes les larmes de son petit corps. Parce qu’aujourd’hui, une dame le conduit à Genève pour qu’on le prépare à son opération du cœur. Et, à 10 ans comme à tout âge, on n’est jamais vraiment prêt à ça.
Une maman non plus n’est jamais vraiment prête à imaginer son enfant sous narcose, couché sous la lumière des spots d’une salle d’opération. A 5000 km de là, dans la banlieue de Dakar, la mère d’Abdoulaye essaie de s’occuper comme elle peut pour faire passer les heures d’une journée sans fin. A l’hôpital des enfants...