après avoir démarré timidement, la campagne #MeToo, qui déferle sur la planète, va-t-elle décoller aussi en Chine? Le mouvement, qui dénonce le harcèlement sexuel dans le sillage de l’affaire Weinstein, vient en tout cas de franchir une étape significative dans un pays où cette dérive est très répandue et rarement punie. Accusé par d’anciennes étudiantes, un professeur réputé de la prestigieuse université Beihang de Pékin, a en effet été ce mois-ci relevé de ses fonctions de vice-président et d’enseignant.
Alors que les premiers cas avaient été accueillis avec une relative indifférence, tout a basculé le 1er janvier, lorsque Luo Xixi, une informaticienne qui vit désormais aux Etats-Unis, a partagé son traumatisme sur le réseau social Weibo, le Twitter chinois. Il lui a fallu 13 ans pour réussir à raconter son histoire, immédiatement devenue virale.
Effet boule de neige
A l’époque, son directeur de thèse, Chen Xiaowu, insiste pour que...