Le Bangladesh a repoussé et renvoyé chez eux des centaines de Rohingyas contraints de fuir les affrontements les plus violents que la Birmanie a connus en cinq ans. Vendredi dernier, 150 rebelles de l’Armée du salut des Rohingyas de l’Arakan (Arsa) ont attaqué une vingtaine de postes de police situés dans les cantons de Maungdaw, Buthidaung et Rathedaung, dans l’Etat de Rakhine, à l’ouest de la Birmanie.
Bilan: 104 morts, dont une douzaine de policiers birmans, et l’exil de 3000 civils de la minorité musulmane au Bangladesh. Les autorités bangladaises ont refusé à la plupart de ces derniers de pénétrer dans le pays. Nombreux sont ceux qui sont restés bloqués à la frontière, essentiellement des femmes et des enfants.
L’Etat de Rakhine, aussi appelé Arakan, est le théâtre, depuis quelques années, de face-à-face sanglants entre Rohingyas et bouddhistes (majoritaires à 90% en Birmanie) ou corps policier. Le dernier date d’octobre...