Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Elections générales en RDC: des anomalies détectées dans le dépouillement

Au lendemain des élections générales en République démocratique du Congo, la mission d'observation de l'Eglise catholique indique que des anomalies ont été détectées dans le dépouillement des bulletins de vote. La Conférence épiscopale publiera son rapport d'observation le 2 janvier 2019.

31 déc. 2018, 14:05
La mission d'observation de l'Église catholique a fait état lundi d'anomalies dans le dépouillement des résultats des élections générales de la veille en RDC.

La mission d'observation de l'Église catholique a fait état lundi d'anomalies dans le dépouillement des résultats des élections générales de la veille en RDC. L'accès à internet et aux réseaux sociaux a été coupé, alors que les 2 camps réclament la victoire.

"Jusqu'à 09h00, les observateurs de la CJP/Cenco ont transmis 4161 rapports sur le dépouillement", a indiqué l'abbé Donatien Nshole, secrétaire général et porte-parole de la conférence des évêques catholiques de la RDC, en présentant un rapport partiel.

"3626 (rapports) indiquent que le nombre des bulletins dans l'urne était égal aux données électroniques de la machine à voter", a-t-il précisé à la presse. Par défaut, cela signifie que ce n'était pas le cas dans 535 bureaux, selon les calculs de l'AFP.

 

 

D'après la Cenco, "2839 (rapports) attestent que la fiche des résultats du vote était affichée au terme du dépouillement. Par contre, 342 attestent que la fiche des résultats du vote n'est pas encore affichée".

La Conférence épiscopale a promis de publier son rapport préliminaire d'observation le 2 janvier 2019. Elle affirme avoir déployé 40'000 observateurs dimanche.

Les 2 camps réclament la victoire

Le vote de dimanche vise à désigner le successeur de Joseph Kabila, au pouvoir depuis 18 ans et dont le mandat a expiré il y a deux ans.

Joseph Kabila a apporté son soutien à l'ancien ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, dont le directeur de cabinet, Nehemie Mwilanya, a assuré lundi matin qu'il avait remporté le scrutin disputé en un seul tour, sans fournir aucun chiffre à l'appui de ses propos.

Les opposants à Joseph Kabila affichent aussi leur confiance. Selon Vital Kamerhe, directeur de campagne de Félix Tshisekedi, un des deux principaux candidats de l'opposition, celui-ci et son rival Martin Fayulu font pour le moment la course en tête avec chacun environ 40% des voix, contre seulement 13% à M. Shadary.

Les premiers résultats partiels ne devraient pas être communiqués avant mardi par la commission électorale.

Les déclarations des deux camps ajoutent à la confusion au terme d'un scrutin perturbé par les problèmes de sécurité, une épidémie de fièvre Ebola, des pannes et autres difficultés logistiques, faisant craindre de nouvelles violences comme celles qui avaient éclaté après les précédentes élections présidentielles, en 2006 et 2011.

Connections internet coupées

Dans ce contexte, des habitants de la capitale Kinshasa mais aussi de Goma, dans l'est du pays, ont indiqué que la plupart des connections internet mobiles étaient coupées lundi matin.

Selon des opérateurs, l'accès à internet et aux réseaux sociaux a été coupé "sur instruction du gouvernement". Les autorités congolaises n'ont pas pu être jointes immédiatement pour expliquer la situation.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias