La tenue le même jour, pour la première fois en Turquie, d’une double élection présidentielle et parlementaire multiplie les risques possibles pour Recep Tayyip Erdogan, qui remet en jeu son pouvoir plus de seize mois avant le terme de son mandat.
L’affaire est d’autant plus risquée que ces scrutins parfaitement simultanés n’ont pas les mêmes modalités.
Les élections législatives (proportionnelles de liste) seront limitées à un tour, tandis que la présidentielle pourra donner lieu à un second tour si aucun des six candidats ne dépasse 50% des voix demain. Pour l’actuel président, quatre issues sont possibles, de la plus favorable à la plus redoutée.
Scénario idéal pour Erdogan: il est réélu au premier tour et son Parti de la justice et du développement (AKP), allié au Parti d’action nationaliste (MHP), remporte la majorité absolue des sièges au nouveau Parlement. L’institut de sondage Konda, de bonne réputation, prédisait un tel...