Face à la gare centrale de Stuttgart, sorte de mausolée impérial indigeste, la Koenigstrasse, troisième plus grosse rue commerçante d’Allemagne est anesthésiée par la pandémie. Seules quelques affiches colorées rappellent ici et là que le Land de Bade-Wurtemberg, tout comme son voisin le land de Rhénanie-Palatinat, élira son parlement dimanche prochain.
Ce scrutin sera le coup d’envoi de la superannée électorale qui s’achèvera le 26 septembre avec les élections législatives. Mais si on ne sait pas encore qui succédera à Angela Merkel, à Stuttgart, l’actuel ministre-président écologiste Winfried Kretschman est bien parti pour un troisième mandat. Ce dernier est même l’une des raisons pour lesquelles le Bade-Wurtemberg est devenu un laboratoire pour l’Allemagne de demain. C’est en effet sous sa conduite qu’en 2011, les écologistes ont réussi à prendre en douceur le contrôle d’une région qui est le cœur industriel allemand. C’est lui aussi qui a choisi de gouverner...