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Des rescapés du goulag chinois témoignent

La minorité ouïghoure n’est pas la seule à subir les persécutions du régime chinois au Xinjiang. D’autres petites communautés musulmanes et turcophones vivant dans cette région du nord-ouest du pays ou à l’étranger, Kazakhes, Kirghiz ou Tadjiks par exemple, ont vécu l’enfer des geôles.

02 juin 2021, 00:01 / Màj. le 02 juin 2021 à 06:49
Uyghurs people demonstrate against China during the Universal Periodic Review of China by the Human Rights Council, on the place des Nations in front of the European headquarters of the United Nations, in Geneva, Switzerland, Tuesday, November 6, 2018. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Le récit de Gulbahar Jilil pourrait commencer comme une mauvaise blague:

- «J’ai passé un an trois mois dix jours en détention», confie cette Kazakhe de 57 ans à un proche à son retour d’un camp d’internement en Chine.

- «Et tu as fait quoi pour qu’on t’emprisonne?», demande ce dernier.

- «Mais je n’ai rien fait!», s’offusque l’ex-détenue…

- «Mais rien, c’est au moins trois ans!», réplique l’interlocuteur.

Gulbahar Jilil est devenue du jour au lendemain ouïghoure et terroriste sur décision des policiers chinois qui l’ont arrêtée le 20 mai 2017 à Urumqi, en raison de prétendus virements suspects. «Je suis née au Kazakhstan et je n’ai rien à me reprocher», plaide-t-elle encore aujourd’hui. Cette responsable d’une société d’import-export se rendait régulièrement dans la capitale de la région autonome du Xinjiang pour acheter des habits ou des bijoux qu’elle transférait vers sa ville d’Almaty, où elle tenait une...

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