Décision "arbitraire" et "partiale": les pays concernés ont rejeté en bloc mercredi la décision de l'Union européenne (UE) de les inscrire sur sa liste noire de 17 paradis fiscaux.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a souligné, dans un communiqué, "sa surprise et son mécontentement". Et il a réclamé une "révision de cette classification dans les plus brefs délais".
Au Panama, le ministre de l'Économie et des Finances, Dulcidio De La Guardia, a dit, via Twitter, "rejeter l'inscription arbitraire et discriminatoire du Panama sur la liste des paradis fiscaux de l'UE". Le pays est au coeur de l'un des plus retentissants scandales récents d'évasion fiscale, les Panama Papers.
"Malentendu"
La Corée du Sud a, quant à elle, dénoncé une décision qui va "à l'encontre des standards internationaux" et qui pourrait "porter atteinte à la souveraineté fiscale". Un communiqué du ministère des Finances souligne que Séoul "a établi des systèmes efficaces pour échanger des renseignements fiscaux" dans le cadre de traités signés avec des pays étrangers.
Pour la Mongolie, son inscription sur la liste est "un malentendu". "Nous sommes sur la liste seulement parce qu'il est difficile d'obtenir des informations et des données fiscales" sur les comptes bancaires en Mongolie, a précisé le ministre des Finances, Khurelbaatar Chimed.
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Suisse sur liste "grise"
Quant à la Suisse, elle n'apparaît pas sur la liste noire des paradis fiscaux mais sur celle dite "grise", soit la liste de surveillance.
Berne a indiqué mardi s'être engagé envers l'UE à abolir ses régimes fiscaux non conformes aux règles internationales en 2014 déjà. Selon le Secrétariat d'Etat aux questions financières internationales (SFI), la Suisse n'appartient par conséquent à aucune liste de paradis fiscaux.