C’était à prévoir. A peine 48 heures après l’annonce, par Pékin, d’une loi sur la sécurité, qui de fait remet en cause l’autonomie de Hong Kong, les rues du territoire semi-indépendant se sont à nouveau remplies de monde. Ce dimanche, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans le centre de la ville, en dépit de l’interdiction de tout rassemblement et regroupement de plus de huit personnes, dans le cadre des mesures contre la propagation du coronavirus.
Les manifestants s’opposent à une proposition de loi divulguée par le premier ministre, Li Keqiang, vendredi, devant le Parlement, à Pékin. Elle prévoit notamment que le gouvernement central puisse appliquer une loi de «sécurité nationale», qui vise «à interdire la trahison, la sécession, la sédition et la subversion» en contournant le Conseil législatif local. Pékin pourrait ainsi mener ses propres enquêtes sur le territoire, et y installer ses agents de sécurité. Selon...