Les Etats-Unis et l'ONU ont appelé à un cessez-le-feu immédiat au Nagorny Karabakh, territoire disputé où au moins 30 soldats ont été tués dans des combats entre forces azerbaïdjanaises et arméniennes. La Russie avait lancé un appel similaire un peu plus tôt.
A Washington, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a condamné "dans les termes les plus forts" les affrontements. Il a pressé les deux parties de "respecter strictement le cessez-le-feu". "Il n'y a pas de solution militaire à ce conflit", a déclaré le chef de la diplomatie américaine.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lui aussi réclamé un "arrêt immédiat des combats". Il s'est dit "particulièrement préoccupé par l'usage d'armes lourdes et par le grand nombre de victimes, dont des civils".
Ces affrontements, qui ont débuté dans la nuit de vendredi à samedi, sont les plus meurtriers survenus depuis 1994 dans cette région d'Azerbaïdjan à majorité arménienne qui a proclamé son indépendance en 1991 et que se disputent Bakou et Erevan.
Stabilisation de la situation
Plus tôt samedi, le président russe Vladimir Poutine avait appelé "les deux parties à un cessez-le-feu immédiat et à faire preuve de retenue pour éviter qu'il y ait de nouvelles victimes". Les ministres russes des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et de la Défense Sergueï Choïgou avaient également téléphoné à leurs homologues azerbaïdjanais et arménien.
Les deux pays, qui s'étaient accusés mutuellement d'avoir déclenché les hostilités, ont fait état en fin de journée d'une stabilisation de la situation. "Au cours des deux dernières heures, la situation sur la ligne de confrontation s'est stabilisée. Les tirs ont cessé", a déclaré vers 22h30 locales (20h30 suisses) le porte-parole du ministère azerbaïdjanais de la Défense.
Erevan a de son côté assuré "avoir ramené la situation sous contrôle et infligé des pertes importantes" à l'armée ennemie, tout en précisant que la situation restait "tendue".