Votre publicité ici avec IMPACT_medias

De Marseille à Saint-Malo, les "gilets jaunes" à nouveau mobilisés

Des ''gilets jaunes'' ont manifesté samedi en France, de Saint-Malo à Bordeaux. "C'était soi-disant un gros rassemblement national, mais il n'y a pas beaucoup de monde", regrettait une habituée aux rassemblements marseillais.

22 juin 2019, 23:21
"On avait un peu levé le pied, et là on est revenus. On n'a rien contre les riches, mais le partage doit se faire", expliquait une retraitée.

Ils étaient 11'800 selon le ministère de l'Intérieur, contre 7000 la semaine dernière: des "gilets jaunes" se sont rassemblés samedi, de Saint-Malo à Bordeaux en passant par Marseille, où un appel national avait été lancé.

A Paris, la manifestation a réuni 1100 personnes, contre 950 la semaine dernière, selon le ministère. Elles se sont dispersées dans le calme vers 16h30, dans le IXème arrondissement.

Dans le cortège, Pascal, 58 ans, venu du Val-de-Marne: "J'ai du temps libre depuis que je me suis fait licencier au bout de 30 ans de travail. J'en profite pour éveiller les consciences".

A lire aussi : France: faible mobilisation pour l'acte 30 des "gilets jaunes"

A Marseille, quelque 500 à 600 "gilets jaunes" ont défilé depuis le Vieux-Port. Ils étaient encadrés par des forces de l'ordre plus visibles et nombreuses que les samedis précédents.

Le cortège a défilé sans heurt majeur, et à 17h, la police faisait état de 12 interpellations, dont quatre pour des jets de projectiles, et huit de personnes ayant le visage masqué et casquées.

"Pas beaucoup de monde"

"C'était soi-disant un gros rassemblement national, mais il n'y a pas beaucoup de monde", a regretté Claire Johnson, venue de Simiane-la-Rotonde, dans les Alpes-de-Haute-Provence, et habituée aux rassemblements marseillais.

"On avait un peu levé le pied, et là on est revenus. On n'a rien contre les riches, mais le partage doit se faire", a ajouté cette retraitée de 63 ans, aux côtés de son mari Paul. Cette assistante maternelle ne touche que 1000 euros de pension mais explique devoir payer 1400 euros de loyer et être contrainte de continuer à faire des heures.

Derrière les "gilets jaunes", quelques dizaines de militants CGT, dont son chef de file dans les Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu. "La persistance des manifestations, c'est l'illustration du décalage entre les politiques, leurs annonces et le ressenti réel. La vie chère, c'est une réalité pour tous".

Port de Saint-Malo bloqué

Dans plusieurs départements comme l'Hérault (200 manifestants au total dans ce département), des rassemblements ont aussi eu lieu sur des ronds-points ou des barrières de péage, des "gilets jaunes" tentant des opérations ‘’péage gratuit’’.

40 à 50 "gilets jaunes" ont bloqué le port de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) dans la matinée et le trafic des ferries a été perturbé. La gendarmerie a arrêté six personnes, notamment pour "entrave à la circulation", à Frouard (Meurthe-et-Moselle).

Votre publicité ici avec IMPACT_medias