«Papa est mort. Papa est mort. Voilà la seule réponse à toutes les questions sur le futur de Cuba», dit Javier, un fonctionnaire noir du ministère de l’Intérieur. Le colosse roule ses muscles et, dans un sourire, il ajoute: «La question de la succession et de l’après-Raúl n’a guère de sens ici. Regardez ce qui est arrivé à Felipe (Pérez Roque) et à Carlos Lage.»
Pressentis comme les dauphins des frères Castro au tournant des années 2000, Felipe Pérez Roque, alors ministre des Affaires étrangères, nommé à ce poste en 1999 à l’âge de 34 ans, et Carlos Lage, vice-président du Conseil d’État, ont été destitués, accusés de trahison en 2009. Carlos Lage, de facto alors numéro deux de Cuba, a commis l’erreur d’être plus populaire que Raúl Castro. Au pays du «No sé» (Je ne sais pas), l’expression en guise de réponse la plus utilisée par les Cubains, voici...