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Crise migratoire: après la France et Malte, l'Allemagne accepte 50 migrants

L'Allemagne emboîte le pas de la France et Malte qui ont pris l'engagement d'accueillir 50 migrants sur leur territoire. Quelque 450 migrants se trouvent actuellement en Méditerranée à bord de deux navires de l'agence européenne de garde-frontières Frontex.

15 juil. 2018, 15:15
L'Allemagne a annoncé dimanche avoir accepté, à la demande de l'Italie, de prendre en charge 50 des 450 migrants se trouvant en Méditerranée à bord de deux navires.

L'Allemagne a annoncé dimanche avoir accepté, à la demande de l'Italie, de prendre en charge 50 des 450 migrants se trouvant en Méditerranée à bord de deux navires de l'agence européenne de garde-frontières Frontex. La France et Malte ont pris le même engagement la veille. Le gouvernement tchèque ne veut rien savoir.

"L'Allemagne et l'Italie sont convenues qu'en vue des prochains pourparlers sur l'intensification de la coopération bilatérale sur la politique en matière d'asile, l'Allemagne est prête à prendre en charge 50 personnes", a annoncé une porte-parole du gouvernement allemand dans un communiqué.

Samedi, le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte avait annoncé que la France et Malte prendraient "chacune 50 des 450 migrants transbordés sur deux navires militaires". "Très rapidement les offres d'autres pays européens arriveront", avait-il assuré.

M. Conte a revendiqué ce succès "après une journée de contacts téléphoniques et écrits avec tous les 27 leaders européens". Il a ajouté qu'il leur avait rappelé "la logique et l'esprit de partage contenus dans les conclusions du Conseil européen de fin juin".

Objectif "zéro migrant"

Les 450 migrants partis de Libye avaient été repérés à bord d'une embarcation en bois vendredi. Samedi matin, à l'approche des deux navires de Frontex, plusieurs d'entre eux se sont jetés par-dessus bord, suscitant une mobilisation immédiate pour les secourir, selon des sources italiennes. Huit femmes et enfants ont été transportés pour des raisons médicales à Lampedusa en Italie.

Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, qui veut réduire à zéro le nombre de migrants arrivant sur les côtes italiennes, a décidé il y a un mois d'interdire l'accès aux ports italiens aux ONG qui portent secours aux migrants en Méditerranée.

Il souhaite désormais élargir cette interdiction aux navires des missions internationales en Méditerranée, la position de l'Italie étant de partager avec l'UE la gestion des flux migratoires.

Prague dit non

A l'est de l'UE, la réponse aux appels de Giuseppe Conte se heurte à un mur. "Notre pays ne prendra aucun migrant", a tweeté le Premier ministre tchèque, l'homme d'affaires Andrej Babis. Il a dit avoir reçu comme les autres responsables européens une copie de la lettre de M. Conte, mais juge qu'"une telle approche constitue un chemin vers l'enfer".

Cela "ne fait que motiver les passeurs et augmenter leurs revenus", ajoute ce milliardaire né en Slovaquie, âgé de 63 ans. M. Babis a appelé "au principe du volontariat". "Nous devons aider les migrants dans les pays d'où ils viennent, au-delà des frontières de l'Europe, afin de les empêcher d'entreprendre leur voyage", a-t-il souligné.

Cette position anti-migrants est partagée par d'autres dirigeants de la région, notamment en Hongrie, Pologne et Slovaquie. La République tchèque, pays de 10,6 millions d'habitants membre de l'UE et de l'OTAN, n'a accueilli que quelques réfugiés depuis la crise de 2015.

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