La très forte hausse de la participation enregistrée sur la quasi-totalité de l’Union – 51% sur 27 Etats membres en début de soirée – n’y a rien changé. Ces élections sont un coup de semonce pour les démocrates-chrétiens (PPE) et les sociaux-démocrates (S & D). Les deux grands partis européens, qui ont enregistré de lourdes pertes en sièges, ont en effet perdu la majorité absolue qu’ils détenaient ensemble au sein de l’hémicycle européen depuis 1979. Il leur fallait au moins 376 sièges pour la conserver. Ils n’ont pas atteint ce seuil.
Ce résultat était attendu. Il est la conséquence de l’émiettement des forces politiques observé dans de nombreux États membres depuis dix ans. Un peu partout, les dirigeants sont contraints à des coalitions de plus en plus exigeantes pour construire leur majorité. De l’Allemagne aux Pays-Bas, de l’Estonie à la Suède en passant par l’Italie, l’Autriche ou la Finlande,...