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Coronavirus: la vente illégale de pangolins à l'origine de l'épidémie?

Probablement à l’origine de la transmission du coronavirus, près de 900’000 pangolins ont été vendus illégalement en Asie du Sud-Est, depuis 2000. Le mammifère intéresse pour ses écailles très utilisées dans la médecine traditionnelle asiatique.

21 févr. 2020, 06:57
Près de 900'000 pangolins ont été vendus illégalement en Asie du Sud-Est au cours des deux dernières décennies.

Près de 900’000 pangolins, animal menacé d’extinction, ont été vendus illégalement en Asie du Sud-Est au cours des deux dernières décennies, a indiqué jeudi une ONG. Selon des chercheurs chinois, l’animal pourrait avoir transmis à l’humain le nouveau coronavirus.

«Il ne passe pas un jour sans que l’on voie une saisie d’animaux sauvages en Asie du Sud-Est et souvent les volumes sont impressionnants», a noté Kanitha Krishnasamy, directrice de l’ONG Traffic dans la région. L’ONG a estimé à environ 895’000 les pangolins vendus illégalement entre 2000 et 2019 dans la région au vue des saisies.

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Quelque 96’000 kilos d’écailles ont ainsi été confisqués entre 2017 et 2019, en Malaisie, à Singapour et au Vietnam.

Le petit mammifère est le plus braconné au monde, pour ses écailles qui sont très utilisées dans la médecine traditionnelle asiatique, pour des vertus qui n’ont pas été prouvées, et sa chair appréciée des carnivores.

Commerce strictement interdit

Le timide animal mangeur de fourmis, qui se roule en boule devant les prédateurs, a été braconné de façon intensive en Asie du Sud-Est et est désormais de plus en plus chassé en Afrique.

 

 

En 2016, la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées d’extinction (Cites) a interdit strictement son commerce.

Le trafic continue

Malgré cette mesure, le trafic se poursuit et l’ONG a appelé à la mise en place de sanctions plus sévères contre les trafiquants pour fermer les marchés et les plates-formes qui permettent le commerce en ligne d’animaux sauvages.

Des chercheurs chinois ont estimé que le pangolin pourrait avoir transmis à l’homme le nouveau coronavirus, mais d’autres scientifiques appellent à la prudence en attendant une confirmation définitive.

Quelque 225’000 kilos d’ivoire d’éléphants africains, 100’000 tortues à nez de cochon et 45’000 oiseaux ont aussi été saisis en Asie du Sud-Est ces dernières années, a ajouté l’ONG.

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