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Coronavirus: la Chine se barricade, des étrangers attendent l'évacuation

La Chine compte maintenant près de 2000 personnes contaminées par le Coronavirus. Des cas sont également à déplorer aux Etats-Unis, en France, en Australie et dans de nombreux Etats asiatiques. La Chine s'attend à de nombreux cas supplémentaires en raison des millions de Chinois qui traversent le pays pour fêter le Nouvel An.

26 janv. 2020, 20:21
Le nombre de contaminations pourrait atteindre un "pic" autour du 8 février, avant de décroître.

Les restrictions de circulation s'étendent en Chine dans l'espoir d'enrayer l'épidémie de pneumonie virale. Des cas suspects sont investigués en Suisse, alors que la France et les Etats-Unis préparent l'évacuation de leurs ressortissants de la zone en quarantaine.

"La capacité de propagation du virus s'est renforcée", ont déclaré dimanche de hauts responsables sanitaires chinois, même s'il ne s'avère pas "aussi puissant que le Sras". Ce précédent coronavirus qui avait fait des centaines de morts au début des années 2000.

La situation est "grave", a reconnu samedi soir le président Xi Jinping, avertissant que l'épidémie apparue en décembre à Wuhan dans le centre du pays "s'accélère".

 

 

Situation chaotique dans les hôpitaux

La circulation automobile "non essentielle" est interdite depuis minuit dans le centre de la métropole, comme l'a constaté une équipe de l'AFP. Des chauffeurs bénévoles, recrutés par les autorités, acheminent gratuitement les malades vers les hôpitaux.

Mais une fois sur place, la situation s'avère parfois chaotique: les patients doivent attendre des heures avant de voir un médecin et de savoir s'ils sont ou non contaminés.

Wuhan et sa région sont placées de facto en quarantaine depuis jeudi afin de prévenir une nouvelle propagation de la maladie. Au total, 56 millions de personnes sont coupées du monde.

Dans la cité transformée en ville fantôme, des hauts-parleurs diffusent un message appelant les habitants à se rendre à l'hôpital sans délai s'ils ne se sentent pas bien.

56 morts, 2000 cas

La Chine déplore désormais près de 2000 cas de contamination, dont 56 mortels, selon un dernier bilan. Et le maire de Wuhan a dit s'attendre dimanche à un millier de contaminations supplémentaires, sur la base du nombre de patients hospitalisés qui n'ont pas encore été testés.

L'épidémie a atteint l'Europe - trois cas en France - et l'Australie. Un cas présumé a été signalé au Canada. Les Etats-Unis, où cinq cas sont désormais confirmés, ont annoncé organiser le départ de leur personnel diplomatique et de citoyens américains bloqués à Wuhan, espérant faire décoller un vol mardi.

D'autres pays sont en communication avec Pékin pour évacuer leurs ressortissants, notamment la France, dont quelque 500 citoyens résident à Wuhan.

 

 

En Suisse, deux personnes tout juste rentrées de Chine sont suspectées d'avoir contracté le virus. Elles sont actuellement en quarantaine dans un hôpital zurichois.

L'étude des premiers cas tend à montrer que le taux de mortalité du virus 2019-nCoV est assez faible. Il "est pour l'instant de moins de 5%", juge le professeur français Yazdan Yazdanpanah, expert auprès de l'OMS. Le Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) avait un taux de mortalité de 9,5%.

Pour Gui Xi'en, spécialiste des maladies infectieuses à l'université de Wuhan, le nombre de contaminations pourrait atteindre un "pic" autour du 8 février, avant de décroître.

 

 

Sites en construction à Wuhan

A Wuhan, les hôpitaux étant débordés, la construction de deux sites pouvant accueillir chacun plus de mille lits a commencé. Elle doit être achevée... sous quinzaine, selon les médias publics.

En attendant, la Chine se protège en érigeant des barrières intérieures. Plusieurs grandes villes du nord du pays - Pékin, Tianjin, Xian - ont annoncé la suspension des lignes d'autocars longue distance qui les relient au reste du pays. Dans l'est, la province du Shandong (100 millions d'habitants) a fait de même.

Ces mesures risquent de singulièrement compliquer les trajets de la population, en plein chassé-croisé du Nouvel An chinois, qui se traduit par une succession de sept jours fériés.

Le régime communiste a par ailleurs annoncé dimanche une interdiction temporaire du commerce d'animaux sauvages, alors que l'épidémie serait partie d'un marché de Wuhan où était vendu ce type d'animaux. Pékin va en outre suspendre les voyages organisés en Chine et à l'étranger.

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