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Corée du Nord: Pyongyang tire trois missiles dans les eaux japonaises

La Corée du Nord a tiré lundi une salve de missiles, dont trois dans les eaux japonaises. Acte de provocation du point de vue du Japon et nouveau défi à gérer pour Trump.

06 mars 2017, 08:17
La Corée du Nord provoque le Japon en lançant trois missiles dans les eaux.

La Corée du Nord a tiré lundi une salve de quatre missiles balistiques, dont trois ont fini leur course dans les eaux japonaises. "Provocation" intolérable pour Tokyo et nouveau défi pour le président américain Donald Trump.

Ces tirs sont-ils une réponse aux exercices militaires annuels conjoints entamés par Séoul et Washington la semaine dernière, manoeuvres qui ne manquent jamais de provoquer la colère d'un régime nord-coréen doté de l'arme nucléaire ? Pyongyang avait en tout cas menacé ses ennemis de représailles "sans merci".

 

Le Nord ambitionne de mettre au point un missile intercontinental balistique (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain. De son côté Donald Trump a promis que cela ne se produirait pas.

D'après Séoul, Pyongyang a tiré quatre missiles en mer Orientale (mer du Japon). La Corée du Sud comme son allié américain sont en train "d'analyser" ces tirs "de près".

 

Les engins ont parcouru un millier de kilomètres, atteignant une altitude de 260 kilomètres, a indiqué un porte-parole de l'état-major interarmées sud-coréen. Il a jugé peu probable qu'il s'agisse d'ICBM.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a précisé que trois missiles étaient tombés dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, qui s'étend jusqu'à 200 milles nautiques (370 kilomètres) de ses côtes. Si le Nord multiplie les tirs de missiles, c'est seulement la seconde fois que ses engins s'abîment dans cette zone.

Condamnations

"Les tirs répétés de la Corée du Nord sont un acte de provocation pour notre sécurité", a déclaré M. Abe, parlant de "nouveau degré de menace". "Nous ne pouvons en aucun cas tolérer cela".

A Washington, le département d'Etat a "condamné fermement" ces lancements, promettant d'utiliser "toute la gamme" possible de moyens "contre cette menace croissante".

A Séoul, le président par intérim Hwang Kyo-Ahn a également jugé que les provocations nord-coréennes représentaient "une menace immédiate et réelle". "Considérant la brutalité et l'imprudence témoignées par les dirigeants de la Corée du Nord avec le meurtre de Kim Jong-Nam, les conséquences de la détention de l'arme nucléaire par le Nord seront épouvantables et inimaginables", a dit M. Hwang.

Séoul accuse Pyongyang d'avoir orchestré l'assassinat du demi-frère de Kim Jong-Un, empoisonné le 13 février à l'aéroport de Kuala Lumpur par un puissant agent neurotoxique.

Bouclier américain

M. Hwang a appelé au déploiement "rapide" du bouclier antimissile américain THAAD. Le projet a été annoncé l'année dernière par Séoul et Washington. Il suscite la colère de Pékin.

Le mois dernier, la Corée du Nord avait déjà lancé un missile balistique, premier tir du genre depuis octobre et qui était destiné d'après Séoul à tester les réactions de la nouvelle administration du président Trump.

D'après le Nord, cet engin était alimenté par du combustible solide, ce qui raccourcit le temps de ravitaillement comparé au combustible liquide et rend difficile la détection.

"Gros gros problème"

Les derniers engins tirés ne sont probablement pas nouveaux, a estimé Kim Dong-Yup, analyste à l'Université Kyungnam. "S'ils testaient des nouveaux missiles, ils n'en tireraient pas quatre d'un coup. Il est très vraisemblable qu'ils aient tiré un engin existant en représaille aux exercices américano-coréens".

Donald Trump avait parlé de la Corée du Nord comme d'un "gros, gros problème", promettant de lui répondre "fortement".

La Corée du Sud et les Etats-Unis ont lancé mercredi leurs manoeuvres militaires conjointes annuelles, perçues par Pyongyang comme la répétition générale d'une invasion de son territoire. Séoul comme Washington assurent qu'ils sont purement défensifs.

A peine l'exercice Foal Eagle était-il sur les rails que l'armée nord-coréenne avait menacé les forces ennemies de "contre-mesures nucléaires sans merci".

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