Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

Comment les passeurs utilisent Instagram

Alors que les départs reprennent vers l’Europe, la publicité de cette industrie n’est plus souterraine.

24 janv. 2020, 00:01
ARCHIV -- ZUM TAGESGESCHAEFT DER WINTERSESSION, AM  DIENSTAG, 11. DEZEMBER 2018, STELLEN WIR IHNEN FOLGENDES THEMENBILD ZUR VERFUEGUNG -- FOR USE AS DESIRED, YEAR END PHOTOS - FILE - A Syrian refuggee praises god as he arrive with others from Turkey on the shores of the Greek island of Lesbos, on a fishing boat, Sunday Sept. 27, 2015. More than 260,000 asylum-seekers have arrived in Greece so far this year, most reaching the country's eastern islands on flimsy rafts or boats from the nearby Turkish coast.(AP Photo/Petros Giannakouris, File) SCHWEIZ WINTERSESSION UNO MIGRATIONSPAKT

On croirait une réclame. «Départ clandestin vers la Turquie et l’Europe. 100% de garantie», promet, sur fond noir, la guirlande de lettres persanes, assortie d’un numéro de cellulaire. La publicité, coincée entre une vidéo de migrants traversant clandestinement la mer et la photo d’une pile de faux passeports, va droit au but. Son auteur, qui officie sur Instagram sous le nom de «Nasser Milani», est un passeur - un de ces nombreux businessmen de l’ombre qui ont fait du trafic de sans-papiers leur gagne-pain quotidien et qui s’affichent aujourd’hui à la lumière des réseaux sociaux. «A votre service!» Au bout du fil, la voix dudit «Nasser», contacté via WhatsApp, déborde d’enthousiasme.

Dans ce petit café stambouliote, son interlocutrice iranienne, Sarah, que nous avons suivie pour approcher ces vendeurs d’ailleurs, lui explique: «J’ai une amie afghane qui vit à Kaboul. Elle veut s’exiler en Europe. Mais elle a peur…» La...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias