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Colombie: l'application de l'accord de paix signé avec les FARC se précise

L'accord de paix signé avec les FARC devrait rapidement entrer en vigueur. La cour constitutionnelle a autorisé un mécanisme spécial d'accélération du dossier qui prévoit notamment le désarmement du groupe et sa transformation en parti politique.

14 déc. 2016, 07:10
En un demi-siècle, le conflit a fait au moins 260'000 morts et plus de 60'000 disparus.

La cour constitutionnelle de Colombie a approuvé mardi une procédure accélérée de la mise en application de l'accord de paix signé entre le gouvernement et la guérilla marxiste des FARC. La mesure permet au Parlement de légiférer rapidement.

La cour s'est prononcée par huit voix et contre une en faveur de ce mécanisme spécial, suite à la ratification le 30 novembre par les parlementaires de l'accord signé avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) pour mettre fin à un demi-siècle de conflit armé, qui a fait au moins 260'000 morts, plus de 60'000 disparus.

"La décision de la cour constitutionnelle est indubitablement une grande nouvelle pour le pays, car elle va permettre aux Colombiens de pouvoir bénéficier de la paix plus rapidement et au congrès de la mettre en oeuvre en seulement six mois", a réagi le président du Sénat.

Débats réduits de moitié

"Nous allons commencer par la loi d'amnistie (des guérilleros) qui, j'en suis sûr, sera présentée cet après-midi ou demain matin (mercredi), et d'autres projets de loi que le gouvernement tient prêts sur la juridiction spéciale pour la paix, sur le thème de la participation politique (des rebelles démobilisés) et sur celui de la lutte contre les paramilitaires", a-t-il précisé.

La procédure permet de réduire de moitié le nombre de débats nécessaires avant le vote d'une loi et des textes d'application de l'accord signé par le président Juan Manuel Santos et le chef des FARC, Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre de "Timoleon Jiménez" ou "Timochencko". En outre, les parlementaires ne peuvent amender les textes du gouvernement sans son aval préalable.

L'accord de paix prévoit notamment le désarmement des rebelles et la transformation de la plus importante guérilla du pays en parti politique. Détaillé dans un document de quelque 300 pages, il est issu de presque quatre ans de pourparlers de paix avec les FARC, issues en 1964 d'une insurrection paysanne et qui comptent encore quelque 5700 combattants.

Sa première version avait été rejetée le 2 octobre lors d'un référendum marqué par plus de 62% d'abstention et où le "non" ne l'avait emporté qu'avec environ 50'000 voix d'avance sur le "oui".

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