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Climat: le 5e rapport du Giec est alarmant, mais on peut encore agir

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le Giec, rendra demain son 5e rapport, à l'issue de la réunion de Yokohama, au Japon. Ses conclusions ne sont guère réjouissantes. D'ici 2100, la température moyenne aura augmenté de 4 degrés. Conséquences: pénurie alimentaire, inondations et conflits...

30 mars 2014, 17:41
Si l'on ne fait rien, la température moyenne augmentera de 4 degrés par rapport à l'ère pré-industrielle d'ici 2100. Des mesures pourraient limiter cet impact à 2 degrés.

Pénurie alimentaire, risque de conflit accru, inondations: telles sont les conclusions du 5e rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Les spécialistes ont bouclé dimanche à Yokohama, au Japon, une réunion de six jours sur l'état climatique de la planète et ses conséquences.

Environ 500 scientifiques et responsables gouvernementaux ont planché sur le sujet. Leur document intitulé "Changement climatique 2014: impacts, adaptation et vulnérabilité" sera rendu public lundi.

Alors que la planète est sur une trajectoire conduisant à une hausse moyenne de quatre degrés à l'horizon 2100, par rapport à l'ère pré-industrielle, ces aspects seront détaillés dans ce deuxième volet du rapport 2013/2014 du Giec.

Selon une version non définitive de ce document, la liste des effets dramatiques du réchauffement est longue: aggravation des événements météorologiques extrêmes, déclin de la survie des espèces animales et végétales, rendements agricoles modifiés, évolution des maladies, déplacements massifs de populations.

Scénario catastrophe

Néanmoins, les experts du Giec estiment qu'il est encore temps d'éviter ce scénario catastrophe pour la planète si des décisions courageuses sont prises rapidement.

"Cette réunion est d'une énorme importance. Ce rapport va élargir notre compréhension des questions liées à l'impact du changement climatique", avait déclaré à l'ouverture des débats Rajendra Kumar Pachauri, le président du Giec depuis 2002.

"Je pense que cette réunion a été très constructive, et que les gouvernants ont maintenant compris pourquoi les auteurs de ce rapport ont agi de la façon dont ils l'ont fait", a déclaré dimanche soir à l'AFP Maarten van Aalst, directeur du centre climatique de la Croix-rouge et du Croissant-rouge, et l'un des auteurs du rapport.

Limiter à deux degrés

L'objectif de la communauté internationale est de parvenir, lors de la Conférence des Nations unies de 2015 à Paris, à un accord mondial et contraignant pour contenir le réchauffement à deux degrés à l'horizon 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle, seuil au-delà duquel les scientifiques prévoient des conséquences dramatiques inévitables.

Cet objectif s'annonce très ardu: les émissions de gaz à effets de serre - pour les trois-quarts dues aux énergies fossiles - continuent à augmenter alors qu'il faudrait qu'elles amorcent une décrue pour espérer ne pas dépasser les deux degrés.

Le 3e et dernier volume du nouveau rapport du Giec, consacré à l'atténuation du réchauffement climatique, sera publié en avril à Berlin.

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